Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin, Jean-Baptiste Satchivi et les membres de son bureau exécutif sont désormais engagés pour redorer le blason de l’institution consulaire. Au cours d’une conférence de presse, hier jeudi 13 mars à Cotonou, il a présenté à cet effet un plan dénommé «100 jours pour changer le visage de la CCIB».
Par Bruno SEWADE
Quarante-trois activités regroupées en six grands axes d’interventions consignés dans un plan pour changer le visage de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (CCIB) en 100 jours. C’est désormais l’ambition du nouveau président élu de la CCIB depuis le 4 février dernier, Jean-Baptiste Satchivi et les membres de son bureau exécutif se sont résolument mis au travail après leur installation.
A la conférence de presse qu’il a donnée hier, en présence des autres membres de son bureau exécutif, Jean-Baptiste Satchivi a rappelé les démarches enclenchées par le bureau qu’il préside.
En effet, le président de la CCIB souligne qu’après leur installation ils ont rencontré le président de la République et engagé des consultations avec les partenaires, les représentations diplomatiques, les ministères et les directions impliquées pour amorcer le dialogue qui permettra à l’institution consulaire de renforcer sa légitimité et participer à toutes les négociations entrant dans les missions qui lui sont dévolues. «Nous avons enclenché une dynamique depuis un mois, nous avons écouté les uns et les autres. Nous avons fait l’état des lieux sommaires et nous avons lancé notre plan :100 jours pour changer le visage de la CCIB», indique Jean-Baptiste Satchivi.
Selon la présentation faite hier, ce plan d’actions est décliné en 43 activités regroupées en 6 grands axes d’interventions.
Le premier axe, selon Jean-Baptiste Satchivi, est de repositionner la CCIB dans le concert des institutions nationales et internationales. A cet effet, le président de la CCIB informe qu’il a eu des contacts avec les présidents de chambre de commerce de la sous-région notamment du Togo, du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Nigeria qui est le premier partenaire privilégié et stratégique.
Le deuxième axe d’intervention est de faire l’état des lieux de l’institution afin d’avoir une vision claire et précise de ce que le nouveau bureau exécutif a hérité. Autrement dit, avoir une idée précise des infrastructures, des avoirs économiques et financiers de l’institution.
Ce chantier, explique le président de la CCIB, a déjà démarré. Et à l’heure actuelle, indique-t-il, des équipes d’experts sont mobilisées pour établir l’état des lieux de l’institution consulaire.
En ce qui concerne le troisième chantier d’intervention, le président de la CCIB a annoncé que le bureau qu’il préside a entamé une démarche d’amélioration de la performance organisationnelle.
A ce titre, le bureau exécutif a déjà validé des termes de référence en vue de réaliser une évaluation du potentiel humain, informatique et matériel qui permettra de mettre en place les outils d’efficacité et d’efficience. L’objectif est de faire de l’institution consulaire une organisation performante adaptée au contexte socio-économique du Bénin et de la sous-région, au service de la nation économique. Au même titre que les investisseurs financiers, Jean-Baptiste Satchivi estime que ses collaborateurs constituent un socle stratégique. Car, leur valorisation est au cœur des préoccupations au sein du bureau exécutif. Et c’est à cette occasion qu’ils ont rencontré le personnel de la CCIB pour leur parler de leur vision et leur demander de se mettre au travail.
Des états généraux du secteur privé
Le quatrième axe d’intervention du renouveau attendu de la CCIB concerne la dynamisation du dialogue et du partenariat public-privé. Pour le président de la CCIB, cette dynamisation est incontournable pour lever les verrous qui alourdissent les procédures administratives qui font perdre de l’efficacité à l’économie béninoise. A ce propos, dit-il, le nouveau bureau exécutif a déjà engagé des discussions avec les présidents des institutions, organes et structures qui interviennent dans la facilitation du dialogue et le partenariat public-privé. L’objectif, selon Jean-Baptiste Satchivi, à travers cet axe d’intervention, est de réaliser sous peu, les états généraux du secteur privé pour identifier les éléments internes et externes qui bloquent l’essor du secteur privé béninois.
Il s’agira aussi, ajoute-t-il, de proposer des mécanismes et pistes pour la matérialisation d’un dialogue et d’un partenariat public-privé pour un climat des affaires apaisé au Bénin.
Le nouveau bureau exécutif de la CCIB pense aussi à la consolidation du patrimoine de l’institution. C’est le cinquième axe d’intervention. Le patrimoine immobilier, mobilier et intellectuel de la CCIB, selon le président Jean-Baptiste Satchivi, est important et mérite d’être mis en valeur. Un programme de réhabilitation et de valorisation de ce patrimoine, informe le président, est en cours et sera mis en œuvre sans délai pour donner une autre image à l’institution consulaire.
Le dernier axe d’intervention du plan fait appel aux actions en faveur d’une grande visibilité de la nation économique.
Dans ce cadre, le bureau exécutif selon le président, a déjà démarré des consultations en vue de mettre en place une presse de développement, une presse qui accompagne et fait réellement la promotion de la relance économique du Bénin.
Pour le président de la CCIB, toutes ces actions préparent la première assemblée consulaire du mois de mai prochain qui devra approuver le plan stratégique de développement et le plan de travail de l’institution.
Car, la vision du nouveau bureau exécutif de la CCIB, c’est de faire de l’institution consulaire une Chambre forte au service de tous. Et cette ambition est l’affaire de tous. Mais ce bureau ne peut y parvenir qu’avec la mobilisation de tous et notamment des entreprises, sans lesquelles il n’y aura pas de CCIB forte.
