Supposée marginalisation des militants de l’Upr à Malanville et à Karimama : Issa Salifou regrette-t-il déjà son départ du groupe parlementaire d’Azannaï ?
L’Eldorado auquel beaucoup de politiciens béninois pensent, ne se trouve forcément pas à la mouvance présidentielle. L’honorable Issa Salifou, Président du parti Union pour la relève (Upr), vient d’en faire l’amer constat.
En tournée de sensibilisation sur la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), au cours du week-end dernier, dans les communes de Karimama et de Malanville, l’honorable Issa Salifou n’a pas pu supporter le traitement de défaveur qui est fait à ses militants de l’Upr, par certains responsables locaux des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe).
Dans son intervention, l’honorable Issa Salifou a en effet fustigé l’exclusion de ses militants de Karimama et de Malanville dans la répartition des vivres envoyés par le Chef de l’Etat, alors que désormais, son parti a déclaré son appartenance à la mouvance présidentielle. Pour l’honorable Issa Salifou, il est inconcevable d’appartenir à la même famille, qui plus est politique, et ne pas bénéficier d’un même traitement de faveur.
De façon très directe, il s’en est pris au Directeur général de la Sonapra et à son représentant sur le terrain. Il a aussi menacé de prendre ses responsabilités, après avoir interpellé le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi qui, selon lui, doit rappeler à l’ordre les responsables au niveau local des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe).
Et comme on pouvait s’y attendre, ce cri de cœur poussé depuis l’autre bout du Bénin par le Président de l’Upr n’est pas resté sans susciter des commentaires. « Issa Salifou regrette-t-il son départ du Groupe parlementaire Cohésion nationale et paix de l’honorable Candide Azannaï ? Va-t-il lâcher encore Boni Yayi ? », s’interrogent déjà certains Béninois au regard des menaces ouvertes proférées par le Président de l’Upr.
Pour des raisons de convenance personnelle, l’honorable Issa Salifou a, le 17 février 2014, claqué la porte au Groupe parlementaire Cohésion nationale et paix de l’honorable Candide Azannaï. Il a sauté pieds joints à la mouvance présidentielle, pensant y trouver le bonheur. Mais hélas ! C’est la désillusion totale. Certaines mauvaises langues lui prédisent le pire. Souhaitons que leurs vœux ne soient pas exhaussés.
Pour rappel, le groupe parlementaire Cohésion Nationale et paix que l’honorable Issa Salifou a quitté avait été porté sur les fonts baptismaux le 07 novembre 2013, en réponse à la nécessité de décourager la gourmandise parlementaire de Boni Yayi qui s’excitait à tripatouiller le destin constitutionnel de notre Peuple et à saccager le pacte fondateur de notre République. Ce départ a eu naturellement des conséquences de droits. Son Président serait en ce moment à la recherche d’un député pour reprendre ses droits de siéger au sein de la conférence des Présidents de l’Assemblée nationale.