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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Crise sociopolitique et économique au Bénin : un réquisitoire de la diaspora contre Yayi
Publié le mercredi 19 mars 2014   |  Adjinakou


Visite
© APA par Saliou Amah
Visite d`amitié et de travail du président Yayi Boni à Abidjan
Mardi 11 Mars 2014. Abidjan. Dans le cadre de la visite d`amitié et de travail, qu`il effectue en Côte d`Ivoire, le président béninois Yayi Boni a été reçu en audience par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Ph : Yayi Boni


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Face à l’allure que prend la crise sociopolitique au Bénin, la diaspora béninoise a donné de la voix. Les Béninois vivant en France ont décidé d’interpeller le Président Boni Yayi à qui le contrôle de la situation sociopolitique nationale semble échapper. Dans sa correspondance, la diaspora béninoise a non seulement exprimé ses inquiétudes face à la tension sociale, mais elle a aussi profité pour relever quelques insuffisances dans le mode de gouvernance du régime en place.

A travers une lettre ouverte, les Béninois de la diaspora interpellent le chef de l’Etat, Boni Yayi sur la crise sociopolitique qui secoue le Bénin depuis plus de deux mois : «la situation sociopolitique du Bénin marquée par une tension sociale très forte nous amène, nous membres de la diaspora, à vous écrire », précisent-ils dans leur épître.


Désolation
Les Béninois vivant hors de leur pays d’origine ne cautionnent pas comment le Bénin est géré par le pouvoir en place. Si depuis 2006 ces derniers ont sur contenir leur colère, le perdurant bras-de-fer entre le gouvernement et ses partenaires sociaux réussit bien à les faire sortir de leur gon. Après six séances de négociations entre centrales syndicales et membres du gouvernement, les Béninois de l’extérieur ne comprennent pas pourquoi même l’implication du chef de l’Etat n’ait pu suffire pour dénouer la longue crise sociale qui induit pourtant de sérieuses pertes économiques pour l’État. Mieux, les Béninois de la diaspora se désolent du blocage de la scolarité dans tous les ordres de l’Enseignement avec le spectre d’une année blanche. Par ailleurs, les signataires de la lettre estiment que l’origine des grèves vient de la mise en cause des libertés fondamentales.


Atteinte à la réputation du Bénin

De la liberté d’expression au Bénin au fonctionnement des médias de service public en passant par la communication gouvernementale, rien n’a échappé aux Béninois de l’extérieur qui pensent que la gestion des affaires courantes au sommet de l’Etat porte atteinte à l’image de marque du pays à l’international. Ce qui peut justifier selon eux les mécontentements dans le rang des populations, des organisations syndicales, de la Société civile et aussi des travailleurs. «Il n’est un secret pour personne que la parole au Bénin depuis 2006 n’a plus la liberté qu’elle avait jadis. Les médias d’État rendent difficile l’expression des voix discordantes avec celle de votre régime», font remarquer à Boni Yayi les Béninois de la diaspora qui vont plus loin : «l’ORTB, l’Office national de radiodiffusion et télévision du Bénin est devenu une agence de publicité de votre régime, un cirque émotionnel de bas étage, qui ne donne la parole à longueur de journée qu’à vous seul et à vos amis politiques, pendant que l’opposition, la pensée et la diversité y sont quasi-inexistantes ».

Pour finir, les Béninois vivant en France dénoncent le discours tenu le 28 février dernier par le chef de l’Etat. « Ce discours n’a pas brillé par sa volonté d’ouverture sincère et de dialogue. Puisqu’à maintes reprises, vous avez qualifié les grèves d’illégales et de politiques », ont-ils mentionné.

A bien y voir, les Béninois de la diaspora suivent de près l’actualité sociopolitique et économique de leur pays. Mieux, leur lettre permet de constater que sur les problèmes dont souffre le pays, la diaspora, la société civile et les acteurs politiques font exactement la même lecture.


Vitali Boton

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