Le commandant du groupement nord de la gendarmerie, Mohamed Saké a présenté ce lundi à la presse locale de Parakou, trois présumés assassins, trafiquants d’organes humains tous de nationalité togolaise. D’après ses explications, l’idée de vendre la bosse d’un être humain a pris corps en prison où l’un des présumés assassins avait séjourné avec un béninois actuellement en cavale. Une fois dehors, il a décidé, seul, sans en parler à son ami béninois, d’exécuter le projet. C’est alors qu’il se rend à Lomé avec deux autres amis. Ensemble, ils tuent une femme bossue dans un village du nord Togo, lui soutirent sa bosse et abandonnent son cadavre dans la forêt.
Ils reviennent à Parakou avec la bosse dans l’intention de vite trouver un preneur. Dans cette quête, le cerveau du groupe décide de joindre son ami béninois avec qui il avait parlé de cette affaire porteuse. N’arrivant pas à le joindre, il décide de s’en ouvrir à d’autres. Ayant eu vent d’un tel marchandage, les éléments du commandant Saké sont entrés en scène et se sont faits passer pour de potentiels acheteurs. Le prix de cession a été fixé à 200 millions de francs cfa par les assassins.
Les gendarmes ont négocié et l’ont ramené à 110 millions. C’est lors de la cession qu’on leur a mis la main dessus. Ils ont reconnu les faits et sont passés aux aveux. Ce jour, ils seront présentés au Procureur près le Tribunal de première instance de Parakou qui décidera de la suite à donner à l’affaire.