En attendant la fin de la tournée initiée par les responsables des Confédérations et Centrales syndicales signataires et la suite à donner au mouvement de grève qui paralyse actuellement l’administration publique, un pas de géant vient d’être franchi sur le terrain du dégel de la crise. Depuis hier mardi 18 mars, le Front d’action des syndicats des trois ordres de l’enseignement a décidé de la suspension de son mouvement de grève et accorde par la même occasion un moratoire d’un mois au gouvernement à cet effet
A travers la déclaration rendue publique tard dans la soirée d’hier et lue par le porte-parole du Front d’action des syndicats des trois ordres de l’enseignement, Lucien Glèlè Langanfin, il a été décidé «dans l’intérêt supérieur du peuple béninois et après délibération…de suspendre la motion de grève actuellement en cours pour compter du jeudi 20 mars 2014». A travers cette même déclaration, le Front prend « le peuple béninois à témoin pour accorder un moratoire d’un mois pour compter du vendredi 21 mars au gouvernement».
Ceci, pour exiger, entre autres, la rétrocession intégrale des défalcations opérées sur les salaires de 2012 et en avril 2014, le règlement définitif de la question de la sédentarisation des enseignants vacataires, la définition par le gouvernement d’un échéancier précis d’application de la mesure de revalorisation de 1,25 de l’indice de traitement au profit des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire et le règlement des problèmes sectoriels par les ministres en charge des enseignements.
C’est donc en attendant de faire le point de la satisfaction par le gouvernement de ces exigences que le Front a décidé de mettre un terme à la grève qu’il a déclenché depuis le jeudi 30 janvier dernier.
Mais il fustige néanmoins «l’attitude du gouvernement qui a laissé perdurer la situation de malaise social au point qu’elle tende vers le pourrissement», de même que «les intimidations dont ils ont été victimes de la part de certains membres des cabinets ministériels en charge de l’éducation et de certains directeurs départementaux et chefs d’établissement».
Ces décisions majeures énoncées par Lucien Glèlè Langanfin redonnent espoir aux usagers de l’école béninoise qui voyaient déjà planer le spectre d’une année blanche. Mais pour en être définitivement convaincu, il faudra attendre l’ultime décision qui viendra des responsables syndicaux dans les prochaines heures.