Les syndicats en lutte dans les départements du Borgou et de l’Alibori rejettent la levée du mot d’ordre de grève prononcée mardi dernier par le porte-parole national du Front d’action des trois ordres d’enseignement. A la faveur d’une déclaration rendue publique hier mercredi 19 mars à Parakou, ces enseignants en mouvement dénoncent un acte de «trahison» et ne conditionnent la reprise effective des activités pédagogiques qu’à la satisfaction de leurs revendications.
Par Claude Urbain PLAGBETO A/R Borgou-Alibori
«Nous désavouons avec la dernière rigueur les déclarations solitaires et impopulaires prononcées par le porte-parole du Front d’action des syndicats des trois ordres d’enseignement, concernant sa levée de la motion de grève en cours, prise pour appuyer les centrales et confédérations syndicales en lutte». Ces propos sont du premier porte-parole dudit Front dans le Borgou-Alibori, Maurice Fadégnon. A travers une déclaration publique faite hier mercredi, les syndicats en lutte dans les deux départements s’insurgent contre la décision prononcée mardi dernier par le sieur Lucien Glèlè Langanfin.
Ils rejettent le moratoire du front. Ils expriment leur étonnement et leur désolation par rapport à la levée «surprise» du mot d’ordre de grève, reprochent au sieur Lucien Glèlè Langanfin d’avoir «trahi» le groupe et ne le reconnaissent plus comme porte-parole national du Front. «La conférence des secrétaires généraux réunis au sein du Front a une fois encore trahi comme en 2012 face à la même revendication des enseignants en ce qui concerne la non jouissance des 25% octroyés à tous les agents de l’Etat», selon Maurice Fadégnon.
Les militants des syndicats en lutte dans le Borgou-Alibori ne sont pas prêts à reprendre le chemin des classes. En tout état de cause, indique Maurice Fadégnon au nom de ses pairs, «Les syndicats en lutte dans les départements du Borgou et de l’Alibori invitent d’une part les militantes et militants à rester mobilisés, à ne céder à aucune distraction et pression d’où qu’elle vienne et d’autre part conditionnent la levée de la motion à la satisfaction de leurs différentes revendications».
Il s’agit de : «La rétrocession intégrale et en bloc des défalcations illégales de 2012 au plus tard en avril 2014, la prise d’un engagement écrit reconnaissant officiellement la jouissance des 25% indûment refusés aux enseignants et devant prendre effet au plus tard en juin 2014, l’annulation pure et simple du concours frauduleux, la sédentarisation des vacataires simples», précise Maurice Fadégnon.
Signalons qu’une assemblée générale des enseignants affiliés aux syndicats en lutte dans les départements du Borgou et de l’Alibori est projetée pour la matinée de ce jeudi 20 mars à l’EPP OCBN de Parakou.