Une question écrite à été adressée par la représentation nationale au gouvernement notamment sur la construction de l’aéroport de Tourou. Elle est l’oeuvre du député Eric Houndété, président du groupe parlementaire << Union fait la Nation >>.
La démarche de l’honorable Houndété tire sa source de l’article 111 du règlement intérieur de l’institution parlementaire et remonte à l’année 2008 où le Gouvernement en se fondant sur les dispositions de l’article 68 de la Constitution béninoise, a initié un projet de loi de finances rectificative en justifiant d’une extrême urgence la construction et l’équipement partiel de l’Aéroport de Tourou à Parakou.
Cinq ans après, plus rien de sérieux et de rassurant ne se révèlent au sujet de ce projet qui a fait l’objet d’une grande préoccupation nationale à coup de publicité gratuite.
C’est pourquoi l’auteur de la question souhaite utiliser ses prérogatives constitutionnelles et règlementaires pour demander au gouvernement la mise à disposition de certaines informations relatives au projet de construction d’un aéroport dans le septentrion.
Il s’agit entre autres des ressources financières prévues au budget général de l’Etat dans le cadre de la construction et de l’équipement de l’aéroport de Tourou, par année, depuis 2007 ; du point des dépenses effectuées à cet effet, depuis 2007 par année et les lignes budgétaires auxquelles lesdites dépenses se rapportent du point de vue de l’exécution physique des travaux à la date du 31 Janvier 2014.
A cela s’ajoutent le niveau d’exécution du projet à la date du 28 février 2014 et la période prévue pour l’achèvement desdits travaux. La représentation nationale voudrait aussi avoir des précisions par rapport à la situation des propriétaires terriens expropriés dans le cadre de la mise en oeuvre dudit projet notamment le nombre total de propriétaires à dédommager, la liste nominative de ces propriétaires, le nombre et la liste des personnes dédommagées sans occulter la superficie expropriée par personne, la superficie totale expropriée, le montant total prévu pour le dédommagement, les lignes budgétaires auxquelles il se rapporte, le montant total des dédommagements effectués et le solde à payer. Il importe de rappeler que ledit projet a fait l’objet d’une pose de première pierre par le chef de l’Etat, Thomas Boni Yayi en février 2008 sans compter la visite gouvernementale du 31 mai 2012 et celle effectuée par le père de la nation le 10 Avril 2013 toujours dans le but de faire aboutir le projet. Mais hélas !Espérons donc que la démarche parlementaire puisse contribuer à faire aboutir le projet qui n’est pas loin de gonfler le nombre des éléphants blancs sous le régime du changement.