Les vendeurs de chaussures situés aux abords de la voie pavée de Missèbo à Cotonou, ont vécu des instants de frayeur l’après-midi du jeudi 20 mars 2014. Ils ont reçu la visite des malfrats. La cible, le magasin d’une vendeuse fortunée du coin. Surnommée « El Hadja », c’est l’une des grossistes de pagnes les plus en vue de Missèbo.
Au nombre de six, ces divorcés sociaux étaient à motos communément appelées « Bajaj ». Une fois dans la boutique de vente de pagnes, le meneur des braqueurs a intimé au vendeur principal l’ordre de lui remettre le contenu de sa caisse. Comme il n’obtempérait pas, il lui a asséné une gifle, avant de lui braquer son arme à feu sur la tempe. Le reste n’est que ce scénario de cinéma. Les braqueurs emportent le magot sous l’œil ahuri des vendeurs de la boutique. Avant d’atteindre l’Avenue Steinmetz et de s’enfuir vers Zongo, les témoins ayant assisté au braquage ont commencé par crier au voleur, histoire de les rattraper>
Un groupe de jeunes gens se sont mis à leur chasse. Ce comportement n’a pas été du tout du goût des malfrats qui ont décidé d’en finir avec eux. Ils se sont carrément arrêté et ont fait volte-face. Le meneur dégaina, et tira quelques tirs de sommation. Dans son élan, il brisa le pare-brise d’une Ford Toyota en stationnement près du trottoir. Une Toyota Matrix neuve immobilisée aux encablures a aussi reçu des balles. D’autres balles transpercèrent les murs du magasin en face, y laissant des trous remarquables. La panique était générale. Chaque commerçant s’est réfugié là où il a pu. Les braqueurs étaient à l’instant les maîtres des lieux. Plus personne ne pouvait oser leur tenir tête. Après avoir étouffé toute forme de résistance, ils ont pu se retirer tranquillement. Aux dires de beaucoup, plusieurs millions seraient emportés l’espace de quelques minutes. En effet, dame « El Hadj », est connue pour brasser des millions par jour. Certes, elle n’était pas présente ce jeudi. Mais, les braqueurs eux ont atteint leur objectif. Quelques minutes après l’opération, le calme est revenu sur les lieux. Les commentaires allaient bon train, mais les visages restaient marqués par la frayeur. Comme il n’y a eu ni mort, ni blessé, tous s’estimaient chanceux, même si ces minutes resteront les plus longues et les plus pénibles de leur existence.