Le président de l’Organisation non gouvernementale (Ong/Alcrer), Martin Assogba, est encore monté au créneau hier mardi 09 avril 2013 à son siège à Cotonou. Dans sa déclaration, il a demandé au Chef de l’Etat de prendre ses responsabilités dans la polémique autour de la passation des marchés de livraison d’intrants coton au titre de la campagne 2013-2014.
« Les magouilles continuent pour induire le Chef de l’Etat en erreur. Le Président de la République doit prendre ses responsabilités… », a déclaré hier à Cotonou, le président de l’Ong/Alcrer, Martin Assogba, dans le dossier relatif à l’attribution des marchés d’intrants coton pour la campagne 2013-2014. Selon ses propos, certains cadres de l’administration publique font des manœuvres dilatoires pour mettre en difficulté les sociétés privées adjudicataires de l’appel d’offres pour la livraison desdits intrants. « Ces cadres ont commencé des voyages pour chercher des prix, afin de concurrencer les entreprises adjudicataires dudit appel d’offres. Ces gens cherchent toujours à écorcher l’image du Chef de l’Etat. C’est suicidaire. C’est la mort programmée de beaucoup de sociétés privées qui ont acheté des dossiers à un million, voire 10 millions auprès des banques. Il faut que le Chef de l’Etat se réveille pour se saisir de ce dossier… », a fait savoir le conférencier. « Même, les fournisseurs étrangers sont confus. L’Etat ne doit pas être commerçant… », a-t-il ajouté. Pour le président Martin Assogba, cette manière d’agir est l’expression de la mauvaise gouvernance.
Historique
Il faut dire que ce problème se pose au lendemain de l’aboutissement d’un appel d’offres de livraison d’intrants coton que certaines sociétés privées ont gagné. Curieusement, des cadres de l’administration publique béninoise seraient en train de mijoter un coup pour mettre de côté les entreprises adjudicataires pour livrer lesdits intrants. Le prétexte qui serait trouvé est que les offres des privés coûteraient cher à l’Etat béninois. Ce qui suscite des remous dans le monde des affaires dans la mesure où la procédure était déjà arrivée à son terme. En plus, ces sociétés ont contracté des dettes auprès des banques qui menacent de leur créer des ennuis en cas de non remboursement des crédits au plus tard, le 15 avril 2013. C’est une situation qui suscite réflexion.