Les Béninois souffrent le martyre en matière de disponibilité d’énergie électrique et d’eau potable. La pénurie d’eau potable et le délestage leur font voir de toutes les couleurs. La situation s’est particulièrement aggravée ces dernières semaines.
Une triste réalité qui n’est que le reflet des promesses démagogiques sans lendemain du président Boni Yayi et ses gouvernements successifs, après huit (8) ans de gouvernance. Un échec cuisant !
Ce sont des moments difficiles que vivent depuis quelques temps les populations béninoises. La disponibilité de l’énergie électrique est à son plus bas niveau. L’eau aussi se fait rare dans certaines localités du pays.
Le délestage sévit durement. Dans certaines localités dans les Collines, ça fait des trois semaines que le courant est apparu. Il n’est plus possible de joindre les parents par téléphone. Les batteries des portables étant déchargées. Les activités commerciales, surtout celles qui dépendent de l’énergie électrique, sont à l’arrêt. Certaines unités de productions ont fermé les portes, attendant le retour à la normale. Des sources de revenus sont ainsi bloquées, au grand dam du panier de la ménagère qui ne cesse de s’éroder.
A Cotonou par exemple, beaucoup de poissonneries ont fermé. Les poissons ont pourri dans les congélateurs. Les pertes sont énormes pour les gérants. Le délestage est en train de détruire les commerces. Les populations sont désespérées. Elles attendent que les gouvernants les soulagent.
Malheureusement, ce ne sera pas de si tôt. La solution, selon le Directeur général de la société béninoise d’énergie électrique, s’exprimant sur la chaîne de télévision Canal3 hier, jeudi 20 mars 2014, ne viendra que de l’aboutissement des nombreux projets d’installation d’unités de production de l’énergie électrique au plan national. Mais pour le moment, les populations sont à la merci du délestage. Il est rude et ruineux. Les populations résidant au Sud du pays, malgré ces ennuis, doivent remercier le ciel. Leur souci, en dehors de quelques coupures de l’eau du robinet, reste le courant.
A l’intérieur du pays, ce sont les pénuries de l’eau et de l’électricité qui sont cumulées. La pénurie d’eau est même alarmante dans les Collines, dans le Borgou, l’Alibori, etc. Au point où le Chef de l’Etat s’en inquiète, du moins théoriquement. Boni Yayi a interpellé le Directeur général de la Soneb sur le problème hier, jeudi 20 mars 2014, au Palais de la Marina. M. David Babalola a évoqué les raisons de cette pénurie qui dure plusieurs semaines.
Le problème vient, a-t-il dit, des zones hydro géologiquement difficiles où le tarissement des nappes de la Soneb est constaté. En plus, il y a le délestage qui bloque le traitement de l’eau et son écoulement vers les châteaux pour être distribuée aux populations. C’est le cas à Parakou, a souligné le Dg Soneb. L’eau est donc devenue très rare. L’électricité aussi. Pourtant, l’eau est source de vie, dit-on. Quand à l’électricité, elle participe tangiblement au développement d’un pays. Le Bénin pourra-t-il se développer ainsi, sans électricité et sans eau potable ? Assurément non ! Il faudra alors changer au plus vite de fusil d’épaule !