Six syndicats du Bénin ont appelé les travailleurs à une grande marche pacifique mardi prochain à Cotonou, pour exiger le relèvement des fonctions du préfet des départements de l'Atlantique et du Littoral, Placide Azandé, et du commissaire central de Cotonou, Pierre Agossadou, tous deux auteurs de la répression de la marche pacifique du 27 décembre dernier, qui a fait plusieurs blessés, y compris deux leaders syndicaux, indique un communiqué syndical reçu samedi à Cotonou.
Il s'agit notamment de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB), la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA Bénin), la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), la Centrale des syndicats du secteur privé et indépendant du Bénin ( CSPI) et la Fédération des syndicats des travailleurs des finances (FESYNTRA-Finances).
En grève depuis le 7 janvier dernier pour l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail, les militants de ces organisations syndicales ont rejeté les propositions de l'exécutif pour la satisfaction de leur plate revendicative déclinée en sept points.
"Lors d'une rencontre avec nos leaders syndicaux, le président Boni Yayi a réaffirmé sa volonté de nous restituer, non seulement les défalcations opérées sur les salaires des mois de janvier et de février 2014 et même celles de 2012 pour fait de grève, mais aussi de relever le salaire minimum interprofessionnel garanti ( SMIG) de 31.625 à 40.000 francs Cfa", ont-ils rappelé.
Interrogé par Xinhua, les militants de ses organisations syndicales ont estimé que toutes ses propositions faites par l' exécutif, sont encore à l'étape de promesse et qu'il n'y a encore aucun acte concret pour leur mise en oeuvre.
"Nous ne voulons plus de promesse du gouvernement béninois. Nous voulons à l'étape actuel que nous sommes, des actes concrets qui traduiront ses promesses en réalité", ont-ils confié à Xinhua.
Même au niveau du Front d'action des syndicats des trois ordres d'enseignement, la décision des leaders de ce regroupement des syndicats de suspendre la grève dans le milieu éducatif, a été systématiquement rejeté par les militants à la base, notamment les enseignants des trois ordres de l'enseignement du pays.
"Nous ne pouvons pas suspendre la grève sans l'avis favorable de nos militants à la base. Puisque ces derniers ont exigé la poursuite de la grève jusqu'à l'obtention des actes concrets pour la satisfaction de nos revendications, nous sommes alors obligés de reconduire la motion de notre grève générale de 72 heures par semaine , dès le mardi 25 mars prochain", a confié à Xinhua, Paul Issè Iko, secrétaire général de la CSTB.