Le député Candide Azannaï a fustigé « la tentative de métamorphose » du Programme de vérification des importations/ Nouvelle génération (Pvi/Ng) en Programme de certification des valeurs en douane (Pcv) et de sa renégociation avec la société Segub.
Pour lui, le gouvernement organise du faux qui coûtera cher à la société qui pactisera avec lui à propos de ce dossier. Candide Azannaï a dépouillé ce dossier au cours d’une conférence de presse conjointement animée avec le député Sacca Fikara hier dimanche 23 mars 2014 au Bénin Marina Hotel. (Lire l’intégralité de la déclaration lue à cet effet).
Déclaration liminaire
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Mesdames et Messieurs les invités,
Je vous souhaite la bienvenue en ces lieux.
Je voudrais également vous remercier d’avoir répondu à mon invitation de cet après-midi autour du thème :
" Leadership pathologique et hypothèque sur l’intérêt général : examen sans complaisance de la crise sociale - politique, de l’étonnante tentative de métamorphose du Pvi-Ng en Pcv, du scandale de la Lépi."
Plus d’un parmi vous n’ignorent guère à quel point, je suis interpellé souvent - à la limite parfois du harcèlement, comme vous vous en doutez - sur les grands dossiers de la vie nationale, de la marche de notre Nation.
J’apprécie votre intérêt.
Je nous propose les axes d’échanges ci - après :
I - crise actuelle et les impératifs de l’Etat de droit : revendications indiscutables et radicalisation, les responsabilités ?
II - Etonnante tentative de métamorphose du Pvi-ng en Pcv : détournement dangereux des séances du conseil des ministres pour la couverture des pratiques nuisibles a la conduite transparente des réformes financières et économiques.
III - Scandale de la Lépi : alerte préventive contre la récidive du vol des scrutins à venir.
Mesdames, Messieurs,
En système de Démocratie plurielle, il ne peut exister un mandat politique qui puisse provenir du Peuple et qui puisse s’écarter de la mission de l’exercice au nom des citoyens et seulement pour leur compte, du pouvoir confié à tout mandataire quelque soit le degré, la nature et les conditions de formation de ce mandat. Que le mandat politique soit impératif ou représentatif, il ne peut être détourné au profit de l’intérêt particulier pour quelque motif que ce soit.
En système de démocratie plurielle, on appelle pathologie du pouvoir tout détournement du mandat politique à des fins qui portent de n’importe quelle manière préjudice à l’intérêt général. Cette pathologie est aggravée et dite dictatoriale lorsque le préjudice nuit à la jouissance des Libertés, aux droits acquis, aux droits garantis par la Constitution, et aux principes universels qui fondent l’Etat de droit.
Dans cette perspective, tout acte posé par un pouvoir pathologique doit être combattu comme perversion dictatoriale pour la simple et suffisante raison que tout égarement de tout mandataire politique de la mission de défense de l’intérêt général, doit appeler au regard de l’intérêt du citoyen pour la politique, des protestations républicaines et populaires.
En système de Démocratie plurielle, c’est donc une normalité que des éruptions de réprobations populaires s’organisent par les mandants et déterminent des composantes de la société civile et celles de la classe politique libre vers une convergence dans la lutte en vue de l’efficacité de la protestation contre les dérives du leadership pathologique.
L’attitude devant les crises au sein de la société, dépend en politique du niveau de compréhension des faits soumis à notre examen relativement aux valeurs et principes qui fondent cette société.
Celle du Parti Restaurer l ’Espoir (RE) est tirée de notre Devise à savoir : " Patrie, Éthique, Partage " et de notre Profession de foi à savoir : " Faire espérer le Bénin."
Nous devons donc questionner les faits au regard des valeurs qui fondent notre vie de citoyen et au regard de la profession de foi que promeut notre cadre partisan.
Première séries de questions :
Qu’est- ce qui s’est passé le 27 décembre 2013 ? Qu’est- ce qui était en cause ? À qui imputer la responsabilité de la radicalisation ?
Deuxième série de questions :
Pourquoi tant de séances de Conseil des Ministres autour du Pvi- Ng ? Le contentieux autour du Pvi-Ng est - t - il encore devant la Cour d’Arbitrage de l’Ohada ? Que cache la subite tentative de changement du sigle Pvi-Ng en Pcv ?
Troisième séries de questions :
Qui a confectionné et comment a été confectionnée la liste dite de la Lépi actuellement dite affichée ? Pourquoi contrairement aux dispositions de la loi, aucune Lépi n’est publiée en ligne depuis la fin des opérations sensées l’avoir réalisée bien avant les dernières présidentielles de 2011, jusqu’à ce jour ? Le Cos - Lépi a - t - elle pour mission de corriger la Lépi ou de reprendre la confection de la Lépi ?
Le débat politique doit s’appuyer plus sur les faits en recherchant les pièges qui peuvent nuire à la Cohésion Nationale et la Paix que sur toutes autres considérations ou sur nos jugements de valeurs sur telles ou telles personnes.
Allons donc aux faits.
I - Crise actuelle et les impératifs de l’ Etat de droit : revendications indiscutables et radicalisation, les responsabilités ?
1-1 : Rappel des faits :
La crise née le 27 décembre 2013, est celui du conflit entre État de droit et État de police.
Ce débat n’a pas les mêmes causes que ceux corporatistes des Magistrats et des Médecins praticiens hospitalo - universitaires ouverts contre la mauvaise foi du Gouvernement bien longtemps avant que ne survienne la tragédie sanglante de la répression de la marche pourtant pacifique initiée par les Centrales syndicales pour dénoncer les torts devenus coutumiers commis par le Gouvernement contre la Liberté, la Sécurité et l’Egalité de chance pour tous...
Ce qui est en cause depuis le 27 décembre 2013, ce sont donc la profession de foi et les engagements sur les valeurs universelles consignés dans le marbre de la Constitution du 02 Décembre 1990 par le Peuple Souverain.
Le dilatoire confus du Gouvernement qui refuse de prendre promptement, à l’encontre des sieurs Placide Azandé et Pierre Agossadou des mesures exemplaires nécessitées par la protection en de pareilles circonstances de l’intérêt général devant la démesure qui a caractérisée leurs oppositions de fer à la liberté de cortège rend complètement illisible le serment de l’Art. 53 de la Constitution sous lequel, est pourtant enfermé le mandat présidentiel en République du Bénin.
Le 27 janvier 2014, dévoile Boni Yayi à travers ses propres propos comme le vrai instigateur de la barbarie du 27 décembre 2013 à la Bourse du Travail, siège des Centrales Syndicales, celui - là même qui a personnellement instruit cette bastonnade contre une manifestation démocratique et pacifique.
Qui a oublié dans quel style et avec quel dépit Boni Yayi a qualifié d’encre rouge le sang pourtant humain des blessés conduits au Cnhu, le plus grand centre hospitalier de notre Pays ? Qui ne se remémore pas son dédain quand il déplorait notre démocratie qui ne lui reconnaît même pas le droit de toucher à quelqu’un, finissant par lâcher devant des jeunes qu’il suffira qu’il le demande pour que des gens aillent se badigeonner d’encre rouge dans le but de simuler des blessures, des sévices ...
Les fuites en avant du 28 février 2014 et les courtoisies politiques à certaines personnalités d’ici et d’ailleurs courant ce mois de mars, laissent intacts et entiers le détonateur de la crise : La Liberté pour tous. La Sécurité pour tous. L’Egalité de chance pour tous.
Lorsqu’au lieu de diriger l’action vers le serpent on se leurre à cibler le feuillage à coups de bâton, on court le risque certain de se mordre sans coup férir, prévient la sagesse du célèbre chanteur de chez moi.
Dans leur vécu des traumatismes du 27 décembre 2013, les travailleurs opprimés ont réclamé et continuent d’exiger l’inaptitude des deux zélateurs Azandé et Agossadou à l’exercice de fonction de commandement en système de démocratie plurielle tel qu’il est disposé chez nous par notre Constitution.
À y voir de près, derrière ces deux exécutants, l’instigateur révélé au fur et à mesure de l’examen des faits, se trouve être bel et bien Boni Yayi lui - même. Il suffit seulement de visionner ses propos des 27 janvier, 28 février, ceux courant ce mois de mars 2014 devant les responsables des Centrales syndicales et des travailleurs en lutte pour s’en convaincre résolument.
En démocratie plurielle, lorsque la crise politique survenue est causée du fait de l’offense faite à la jouissance des libertés et droits déjà consacrés et garantis par la Constitution, il devient absurde et inacceptable de prétendre résoudre le conflit entre oppresseurs et opprimés en cherchant à les laisser toujours face à face par des manœuvres dilatoires qui évitent les revendications de fond, celles qui portent sur la punition des pourfendeurs des valeurs universelles de l’Etat de droit.
La gestion de la crise sociale - politique consécutive à la répression illégale et abusive du 27 décembre 2013 dernier, doit s’inspirer, du principe selon lequel, il est impératif d’éloigner les oppresseurs des opprimés.
L’oppresseur doit être éloigné de l’opprimé. Feindre de nier ce principe, c’est manœuvrer contre l’intérêt général et porter de ce fait, l’entière et totale responsabilité d’une radicalisation de la crise.
1-2 : Notre position et nos propositions :
Pour nous, l’inapte, ce n’est pas seulement celui qui exécute sans discernement des ordres contraires à la Constitution ; l’inapte c’est avant tout et d’abord celui qui a osé donner de tels ordres ou qui s’obstine à empêcher que soient sanctionnés ceux qui débordent de zèles à prêter mains fortes aux laudateurs de dictature, aux chantres de l’Etat de police.
La politique n’est pas une affaire de sentiment, chaque fois que l’Etat de droit est mis en cause par des velléités de type dictatorial.
On ne parle pas de la Liberté, de la Sécurité de l’Egalité de chance pour tous en langage sentimental. C’est une erreur grave que de vouloir traiter par le prisme sentimental les questions touchant à la répression des valeurs universelles.
Seule la contrainte s’impose.
Il faut des actions viriles. Un discours sans concession et qui ne laisse aucune marge sentimentale à l’imposteur quand il est question de débattre des libertés, des droits acquis, des droits constitutionnels, des droits de l’homme.....
La classe politique libre doit rejoindre ouvertement et sans hypocrisie politique la justesse de la lutte des Centrales syndicales et des travailleurs en grève pour les défenses de l’Etat de droit.
Le Parti Restaurer l’espoir ( Re) et j’ose le dire devant le Président Sacca Fikara, et le Parti Mouvement pour la démocratie et la solidarité ( Mds alo de alo min ), condamnent une fois encore les sanglantes répressions du 27 décembre 2013, élèvent la plus vive protestation contre les manœuvres de pourrissement que tentent d’entreprendre le Gouvernement et son Chef devant les conséquences dommageables d’une radicalisation du mécontentement populaire, et exigent que sans délai, satisfaction soit totalement et entièrement donnée aux revendications somme toutes légitimes des travailleurs selon le principe du respect des droits acquis et de l’éloignement de l’oppresseur de l’opprimé.
La classe politique libre très rapidement, les démocrates et les hommes épris de Liberté, de Sécurité et d’Egalité doivent apporter un soutien net et franc à l’action salutaire au devant de laquelle nul ne peut nier à ce jour, que les Centrales syndicales et les travailleurs en lutte n’ont pas fait preuve de bravoure, et d’opiniâtreté...
II - Etonnante tentative de la métamorphose du Pvi-Ng en Pcv : détournement dangereux des séances du Conseil des ministres dans des pratiques nuisibles à la conduite transparente des réformes financières et économiques.
Pourquoi tant de séances de conseil des ministres autour du PVI - NG ? Le contentieux autour du Pvi-Ng est-t-il encore devant la Cour d’arbitrage de l’Ohada ? Que cache la subite tentative de changement du sigle Pvi-Ng en Pcv ?
Le recours intempestif à la méthode de gré à gré, de consultations restreintes portant sur des marchés de plusieurs milliards, est une des pratiques qui illustrent malheureusement la pathologie de la gouvernance des réformes économiques et financières dans l’exécution de volets de prestation de service ou d’acquisition de matériels pour le compte de l’Etat.
Cette pratique qui devrait être l’exception - c’est à dire un recours le plus rare possible - est actuellement chez nous au Bénin, la règle devenue courante. Tout le monde sait, personne n’ose condamner shift et fort cette pratique est pilotée depuis la Présidence et par Monsieur Boni Yayi lui - même.
J’aurai une autre occasion pour vous parler du cas très rocambolesque de l’appel d’offre international restreint No 009/Sobemap/Prmp/S-Prmp/2013 du 09/12/2013.
J’aurai également l’occasion d’évoquer devant le Parlement les gravites astronomiques de la gouvernance de foutaise dans le secteur des hydrocarbures et surtout des contrats relatifs aux blocs pétrolifères de notre Pays.
Un détour de votre part vers la Fonac vous édifiera avant notre prochaine rencontre avec la presse au sujet de la pathologie du pouvoir et de la gouvernance des ressources de la Nation et des recettes de l’Etat.
La question préoccupante actuellement est celle du changement du sigle Pvi- Ng en Pcv.
2-1 : Rappel des faits :
Par appel d’offre international, le Gouvernement sous la signature régulière de Monsieur Boni Yayi agissant es qualité Président de la République, Chef de l’Etat et Chef du Gouvernement a confié par contrat la mise en œuvre du PVI - NG à la Société Bénin Control SA. Le même Boni Yayi renie sa signature quelques mois après, suspend unilatéralement ledit contrat, remet en cause le Pvi -Ng.
Durant tout cet épisode, plus de 17 séances de Conseils des Ministres sur " le sort du seul PVI " se sont succédé autour des volets portuaires relativement aux réformes financières et économiques pourtant recommandées et retenues comme indispensables à l’occasion de plusieurs de nos engagements pris avec nos partenaires financiers stratégiques internationaux.
Subitement le 17 novembre 2013, le Conseil des Ministres recourt à des perversions de vocabulaires pour donner gracieusement tel un cadeau le cœur du Pvi-Ng à la société Segub.
Il me plaît pour vous rafraîchir la mémoire de citer le passage frauduleux du Communiqué suspect de ce Conseil des Ministres tenu de manière extraordinaire du samedi 16 au dimanche 17 novembre 2013 sous la Présidence effective nous souligne ledit communiqué :
" ... Le Conseil a également approuvé :- une communication conjointe du Ministre de l’économie et des finances, du Ministre du développement de l’analyse économique et de la prospective et du Ministre de l’économie maritime et des infrastructures portuaires, relative à la mise en œuvre du programme de certification des valeurs en douane. Le Conseil des Ministres a approuvé cette communication et a demandé aux Ministres concernés d’accélérer les négociations avec les responsables de la Segub en vue de la signature d’un contrat de partenariat entre l’Etat et le Guichet unique ; ".
Le Président Sacca Fikara et moi - même avions dénoncé ce détournement des séances du Conseil des Ministres vers la couverture de pratiques frauduleuses caractéristiques des méthodes mafieuses au sein du pouvoir exécutif de l’Etat.
Nous avions mis en garde tout opérateur économique qui se mettrait dans le bénéfice de telles astuces frauduleuses au Bénin contre l’intérêt général et le bien commun.
Nous avions informé la plupart des organisations internationales et surtout les partenaires stratégiques financiers responsables du suivi de notre cadre macroéconomique et de l’appréciation de la gouvernance des réformes envisagées.
Comme si le Conseil des Ministres des 16 et 17 novembre 2013 n’avait jamais existé, celui du 13 mars 2014 dernier vient juste jouer à de la diversion par la tentative du plissement du sigle Pvi-Ng en Pcv.
La malice est toujours le vol du Pvi- Ng par les vices du délit d’initié au profit devons-nous déduire de la Segub.
C’est donc pour satisfaire des mains déjà sélectionnées et préparées à cet effet pour le recel du Pvi- Ng que le Conseil des Ministres extraordinaire du 13 mars 2014 s’est précipité une fois de plus, dans les manœuvres de détournement de Pvi-Ng.
2-2 : Notre position et nos propositions :
La transformation du sigle Pvi- Ng en Pcv, n’est pas la finalité des réformes reconnues indispensables pour la performance de la captation et de la sécurisation de nos recettes portuaires et douanières.
Pour nous, le Pvi-Ng est le Pvi-Ng.
Mais qu’est - ce que le Pcv ?
Le Pcv dont on parle maintenant comme une trouvaille qu’on nous présentera d’ici peu " vertueuse " à confier " aux affairistes vertueux " était à l’intérieur à du Pvi- Ng comme moteur et cœur, comme un chapitre principal, le volet le plus important : la certification des valeurs en douanes. C’est l’inspection avant embarquement.
Les autres aspects connexes tels que les scanners sont des accessoires.
Il est illusoire que par un simple jeu de sigle, et par de schémas de désarticulations orientées du Pvi- Ng initial par les calculs de l’intérêt particulier, Boni Yayi entraîne tout le Gouvernement par des séances de Conseil des Ministres dans des décisions aussi contradictoires que brumeuses les unes plus que les autres pour tenter de soustraire à l’intérêt général le Pvi- Ng.
Ce qui est en jeu, c’est la sécurité des affaires relativement à la crédibilité de l’Etat.
Ce qui est en jeu, c’est le concept du Partenariat Public/Privé.
Le mal est le risque auquel est exposé ce partenariat et la brimade à laquelle est soumis l’intérêt général face aux menaces que constituent pour l’émergence économique et financière tout mandat politique gangrené par un leadership pathologique.
Le Parti " Restaurer l’Espoir " (RE) et le Parti Mouvement Pour la Démocratie et la Solidarité (Mds alo de alo min ) dénoncent l’usage abusif des séances du Conseil des Ministres à des fins de règlement de compte dans la gouvernance des contrats d’affaires entre privé et public.
Les deux formations dénoncent la métamorphose du sigle Pvi- Ng en Pcv, le recours abusif à la procédure de gré à gré, à celle de consultation restreinte dans l’attribution des marchés publics pour des valeurs qui portent de l’ordre du milliard.
La Cour Commune d’Arbitrage de l’Ohada saisie et n’ayant pas rendu sa décision dans le contentieux autour du Pvi-Ng, nous conseillons aux Gouvernement béninois la retenue et la prudence préventive au nom de l’intérêt général.
En tout état de cause nous tiendrons personnellement responsable Monsieur Boni Yayi des risques éventuels qui découleront de toute précipitation qui mettrait en mal le bien commun de notre Pays du fait de ses actuels manœuvres entre Segub et les gros marchés autour des réformes douanières et portuaires...
Nul ne pourra dire que nous n’avions pas prévenu.
III - Scandale de la Lépi : alerte préventive contre la récidive du vol des scrutins à venir
Qui a confectionné et comment a été confectionnée la liste dite de la Lépi actuellement dite affichée ? Pourquoi contrairement aux dispositions de la loi, aucune Lépi n’est publiée en ligne depuis la fin des opérations sensées l’avoir réalisée bien avant les dernières présidentielles de 2011, jusqu’à ce jour ? Le Cos- Lépi a-t-elle pour mission de corriger la Lépi ou de reprendre la confection de la Lépi ?
3-1 : Les faits :
Le flou autour de la Lépi se passe tellement de commentaire que le débat à ce sujet n’aura d’intérêt que dans la perspective d’un examen de la crédibilité des conditions dans lesquelles mandants et mandataires de notre Nation concluent le pacte républicain autour de l’intérêt général.
En fonction de l’attention que les uns et autres portent à la politique, cet examen doit nous faire réfléchir sur les risques que font courir à toute notre démocratie des élections organisées sur une liste totalement biaisée et jonchée d’irrégularités.
La Lépi initiale n’existe pas et c’est toute l’inquiétude que nous voulons mettre en relief relativement au scénario actuel du Cos/Lépi qui ressemble à tout point de vue à la planification d’un désordre dont certains refusent d’anticiper les dégâts latents pourtant très perceptibles.
3 - 2 : Notre position et nos propositions :
L’actuelle opération dite de correction de la Lépi n’en est pas réellement dans la mesure où, manifestement incapable d’atteindre les ambitions qui la soutiennent officiellement.
Nous conseillons une attitude de participation critique qui ne doit nous dissuader de l’existence d’un fort potentiel de conflits que couvent la méthode, la stratégie et les desseins inavoués de la trop grande influence orientée de la majorité présidentielle qui a été à la base de la démarche actuellement en manœuvre autour de la prétendue Lépi et de la présente opération dite de sa correction.
Il nous faudra nous associer à toute démarche de condamnation de l’actuelle opération, un véritable cafouillage aux conséquences qui seront plus dommageables que celles de la Lépi restée plus de deux ans introuvables.
Dans cette perspective l’option de la mise en chantier d’une Lépi consensuelle provisoire peut-être envisagée à titre préventif.
Au total sur l’ensemble des points retenus, nous avons partagé avec vous une revue des faits. Nous avons indiqué notre position. Nous avons enfin fait des propositions synthétiques indicatives.
Les questions ont été explorées relativement à ce quoi la normalité recommande pour le compte de l’intérêt général et ceci par rapport à ce quoi la pathologie du pouvoir expose malheureusement l’intérêt général.
Vos questions nous permettront de pousser un peu plus en profondeur les trois centres d’intérêt abordés et introduits.
Nous vous remercions de votre attention.
Au nom de nos Partis politiques respectifs ;
Au nom du Président Sacca Fikara ici présent et en mon nom personnel, je vous remercie infiniment de votre attention.
Merci.
Merci à toutes et à tous.
Le Pcv, Le nouveau scandale…
"Leadership pathologique et hypothèque sur l’intérêt général : examen sans complaisance de la crise sociale - politique, de la tentative de métamorphose suspecte du Pvi-ng en Pcv, du scandale de la Lépi ».
C’est le thème qui était hier au centre de la sortie médiatique du député Candide AzannaÏ. Point par point, le président du parti « Restaurer l’espoir » a épluché les différents sujets composant ce thème. Pour Candide Azannaï, le Pvi-Ng en cours de transformation est une affaire rocambolesque qui nuira aux opérateurs économiques qui prendront le risque de travailler avec le gouvernement.
Le conférencier principal a soutenu qu’en décidant de mettre en œuvre le Pcv à travers la signature prochaine d’un contrat avec Segub, le gouvernement de Yayi Boni fait du faux et agit également contre les intérêts de la Nation.
A l’en croire le Pcv était le volet le plus important du Pvi-Ng, un programme arraché illégalement à l’homme d’affaires Patrice Talon qui l’avait régulièrement obtenu par appel d’offres. Et en cherchant à attribuer le Pcv à un autre opérateur économique, Yayi Boni, a expliqué Candide Azannaï, se précipite pour faire disparaître l’objet du contentieux opposant Patrice Talon et le gouvernement devant la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’Ohada.
Une stratégie, a-t-il ajouté, qui révèle une machination inventée pour « satisfaire des mains déjà sélectionnées et préparées pour le recel du Pvi-Ng ». Tirant la sonnette d’alarme, le président de « Restaurer l’espoir » et le député Sacca Fikara ont mis en garde le Chef de l’Etat ainsi que la société Segub des déconvenues qui découleront des manœuvres en cours à propos des gros marchés autour des réformes douanières.