Les travailleurs de la Socobe ont donné de la voix mercredi 19 mars 2014. Exacerbés par le boycott de leurs usines dans le cadre de l’égrenage du coton, ils ont battu le macadam pour se faire entendre et exiger la prise en compte des usines du groupe Ica-Gie de Patrice Talon dans l’égrenage du coton.
Partis du carrefour Zakpo, les manifestants appellent le Président de la République au secours. « Yayi au secours ! Yayi au secours ! » scandaient-ils. Après 2000mètres de distance parcourue, ils ont échoué à la mairie de Bohicon où une motion de protestation a été lue par Dorothée Chacran leur porte-parole
Dans leur déclaration, les agents ont fustigé la décision du gouvernement visant à mettre en danger leur situation de vie précaire avant de mettre l’accent sur les menaces qui pèsent sur eux, sur leur emploi et sur leurs familles. « Nous avons besoin de coton à égrener et on ne nous en donne pas alors que le coton dort dans les champs à la merci des intempéries » a déclaré Dorothée Chacran.
Après avoir présenté le tableau sombre illustrant la situation de crise qu’ils subissent actuellement, le porte-parole des travailleurs sollicite le concours deupouvoir en place pour sauver les meubles en leur allouant le coton graine, en payant à leur société les soldes dus au titre de la campagne dernière et en sauvegardant leur emploi. En recevant la motion, le 2ème adjoint au maire de Bohicon Isidore Agnoun-Basso a promis de rendre compte fidèlement à qui de droit afin qu’une porte de sortie soit trouvée.
« Ventre affamé n’a point d’oreille et lorsqu’on parle de la chaîne de développement, je crois que vous travailleurs, vous faites partie des maillons de cette chaîne » a-t-il souligné. Il faut noter que les cinq usines qui sont concernées par ce boycott sont celles de Kandi, Pehunco, N’dali, Bohicon et Kétou.