Entretien avec Nadine Dako Tamadaho Dg/CNCB au terme de son séjour au Cameroun et aux Etats Unis: « Le Musée maritime du Bénin sera le tout premier en Afrique de l’Ouest»
La Directrice générale du Conseil national des chargeurs du Bénin (CNCB), Nadine Dako Tamadaho vient de séjourner successivement au Cameroun et aux Etats-Unis. Ces voyages sont été d’une grande opportunité pour l’autorité et le Bénin. Dans le point qu’elle en fait, elle a annoncé la création d’un musée maritime. Une infrastructure qui, selon ses explications, sera la toute première en Afrique de l’Ouest. En outre, elle s’est également réjouie des conseils qu’elle a reçus aux Etats-Unis sur la question des surcharges portuaires afin de réussir le bon fonctionnement de l’espace maritime béninois. Au-delà, des avancées décrochées pour le Bénin, elle a, une fois encore, rassuré le peuple béninois et les acteurs portuaires de ce que la finalité reste le travail bien fait et les résultats. Et c’est à cela qu’elle a exhorté ses collaborateurs.
L’Evénement Précis : Madame la Directrice, nous avons constaté qu’en moins de trois mois à la tête du Cncb, vous avez déjà effectué deux importants voyages à l’extérieur. Qu’est-ce qui peut vous faire courir tant ?
Nadine DakoTamadaho : Un fleuron de l’économie nationale comme le Cncb ne peut pas vivre en vase clos. Tout responsable de cet office, à ma place, se devait de saisir toutes les opportunités pour affirmer la présence des chargeurs du Bénin dans la sous-région, sur le continent et dans le monde. Je l’ai d’ailleurs déjà indiqué clairement dans mon allocution de prise deservice quand je martelais, entre autres défis, le rayonnement maritime du Bénin à l’international.
Vous étiez en Afrique centrale, précisément, à Douala au Cameroun. Qu’est-ce qui découle de la rencontre continentale des chargeurs pour le Bénin ?
Oui, j’étais du 06 au 08 février 2014 à Douala au Cameroun où j’ai participé au Comité directeur élargi de l’Union des conseils des chargeurs africains (Ucca). Ce fut d’abord une occasion pour la nouvelle Directrice générale du Cncb que je suis, de prendre contact avec mes homologues du continent. Il n’y a pas meilleur rendez-vous pour faire cela à moindre frais. Si je devais faire tout le tour, hein… En marge de cette grande rencontre statutaire, j’ai eu des entretiens très fructueuxavec nos partenaires immédiats des pays de l’hinterland. Il s’agit, notamment, des responsables des Conseils des chargeursdu Niger, du Burkina Faso et du Mali. J’ai, naturellement, saisi cette heureuse opportunité pour mieux leur présenter notre vision et les sensibiliser à davantage utiliser le Port de Cotonou qui est désormais l’un des plus compétitifs de la région. Mais à Douala, j’ai découvert le Musée maritime de Doualaqui est une vraie merveille. Je peux vous direque je vais m’en inspirer pour initier le projet de Musée maritime du Bénin qui sera le tout premier en Afrique de l’Ouest. Ce projet de Musée maritime du Bénin permettra de retracer l’histoire maritime de notre pays, de générer de nouvelles ressources pour l’Office et de contribuer à réduire le chômage dans notre pays.
Dans la première semaine de ce mois de mars, vous étiez à Los Angeles aux Etats-Unis. Quelles sont les retombées de ce voyage au pays d’Obama ?
J’ai effectivement pris part du 09 au 12 marsà la réunion annuelle mondiale des chargeurs connue sous l’appellation de Global Shipper’s Forum (Gsf). Ici, il faut que je précise que je faisais partie d’une délégation de l’Ucca composée de 33 personnes. En d’autres termes, j’ai représenté l’Afriqueet le Bénin. C’est donc une chance pour le Bénin d’être présent à ce rendez-vous planétaire tenu dans un pays dont l’expertise dans le domaine inspire respect. En tout cas, au terme de la réunion de Los Angeles, je suismieux outillée pour défendre avec beaucoup plus de doigté les intérêts des chargeurs béninois, notamment, sur les questions des surcharges portuaires qui sont des frais que les armateurs facturent de façon exorbitanteaux chargeurs. Nous disposons désormais des moyens pour mener le combat contre les surcharges portuaires. D’ailleurs, tous les chargeurs du Bénin sont d’avis avec moi que la réussite de ce chantierrendra plus compétitifs leurs produits.
Enfin, Madame la Directrice, pourquoidans certains canards, on parle de remous, de grognesdans votre office ?
Je vous prie de vous rapprocher de ceux-là si vousarrivez à les identifier. Un travailleur du Cncbqui a des préoccupations sérieuses pour la bonne marche de l’office et le bien-être de ses camarades ou collègues sait là où poser ses problèmes. Moi, je gère avec obligation de résultats…Merci
