La Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC) est-elle appliquée au Bénin ? La réponse à cette interrogation se fera savoir en mai, au cours de la visite des examinateurs du Bénin. En attendant cette descente, l’Observatoire de lutte contre la corruption (OLC) balise le terrain. C’est dans ce cadre qu’il a été organisé hier mardi 9 avril à Cotonou, un atelier d’information.
Le Bénin a fait l’option d’un régime démocratique qui consacre le respect du bien public et prohibe la corruption dans la gestion des affaires publiques. Il est aussi partie prenante à la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC) qu’il a ratifiée le 14 octobre 2004. Cette convention a prévu un mécanisme d’examen de son application qui est entré dans sa phase active en juin 2010 avec le tirage au sort des pays devant être examinés au titre de la première année du cycle d’examen.
Pour ce qui concerne le Bénin, il a été tiré au sort pour être évalué par la Finlande et le Zimbabwe et doit à son tour, examiner la Sierra Léone, de concert avec la Thaïlande. Dans le cadre de cet examen, plusieurs actions ont été menées au Bénin. Entre autres, l’organisation de réunions de concertation et d’appropriation du logiciel Omnibus comportant le questionnaire d’évaluation, la présentation du mécanisme d’évaluation, des séances de formation…
L’atelier organisé hier par l’OLC visait essentiellement, selon Jean Baptiste Elias, « à faire le point du chemin parcouru depuis le démarrage du processus d’évaluation ». Pour ce faire, d’éventuels amendements seront accueillis sur les dernières réponses aux observations exprimées par les Etats examinateurs. Lesquels sont attendus à Cotonou du 6 au 10 mai prochain. Au cours de cette visite, précise le président de l’OLC, la mission conjointe onusienne des examinateurs aura à rencontrer plusieurs parties prenantes, notamment les professionnels de la Justice et des Affaires étrangères, les institutions de la République, les structures de prévention et d’enquête en matière de corruption, le secteur privé, les organisations de la Société civile, les universitaires, les médias…
Les réponses aux observations des Etats examinateurs du Bénin seront traduites en anglais et transmises par l’ONUDC aux examinateurs pour une meilleure compréhension du fonctionnement du système juridique, institutionnel et une plus grande maîtrise du niveau d’internalisation de la convention par notre pays.
Il était donc question hier pour l’OLC, de tout mettre en œuvre et de procéder aux derniers réglages en vue d’aider la délégation onusienne à bien accomplir sa mission.