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La Presse du Jour N° 2097 du 21/3/2014

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Situation politique dans l’Atacora : Matéri, Boukoumbé, Cobly et Tanguiéta : l’enfer sur terre pour les militants ABT (Les conseils du Président Bio Tchané)
Publié le mardi 25 mars 2014   |  La Presse du Jour


Aboudoulaye
© Autre presse par DR
Aboudoulaye Bio Tchané


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Intimidation, menaces de mort, stigmatisation…C’est ce que vivent les militants de l’Alliance pour un Bénin Triomphant (Abt) dans le département de l’Atacora. A Boukoumbé, Matéri, Cobly comme à Tanguiéta, ces militants vivent presque l’enfer sur terre. C’est du moins ce qu’a constaté le Président Abdoulaye Bio Tchané lors d’une tournée qu’il a effectuée il y a quelques jours dans ces communes du Nord-Bénin. Les témoignages sont assez poignants d’ailleurs.

«… Ici à Matéri, c’est encore le règne de la pensée unique.

Ceux qui osent dire non, ils ont tous les problèmes de ce monde. Ils sont même considérés comme les parias de la société. Non seulement eux, mais aussi leurs familles. Leurs familles sont persécutées, harcelées au nom de je ne sais quoi.

Je crois que la conférence nationale a libéré tout le peuple béninois. On devrait plutôt puiser nos ressources de cette conférence nationale et laisser les gens s’exprimer, faire leurs choix en toute liberté et en toute connaissance de cause. Malheureusement, à Matéri, ce n’est pas le cas.

Ici, lorsque vous n’êtes pas FCBE, vous êtes une vermine. Non seulement vous êtes une vermine, mais votre famille, vos parents, vos proches sont aussi des vermines. Les exemples sont nombreux. Moi je suis un agent permanent de l’Etat à la retraite. Pour m’occuper, je me suis reconverti dans l’agriculture. Mais les intrants agricoles dont on parle, si vous n’êtes pas de ce bord, vous ne pouvez pas les avoir. On ne vous les vendra même pas. Il y a eu des dons de riz japonais. Mais si vous n’êtes pas de ce bord, vous ne pouvez pas acheter ce riz-là. Non, ce n’est pas admissible. Lorsqu’on regarde tout cela, ça finit par révolter.

Et c’est pourquoi je dis que les gouvernants sont toujours en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis. Peut-être qu’ils sont assis en haut là-bas et ne savent pas ce qui se passe à la base.

Les gens pensent qu’ils ont la situation en main, leurs valets locaux font n’importe quoi dans les villages », a témoigné M. François Yérigo. Ces propos ont été renchéris par ceux de Yantibossi Kiansi, Président de la Coordination ABT de Matéri. Il a lui aussi dénoncé le monolithisme politique en cours dans sa commune, bien que la conférence nationale de février 1990 l’ait banni.

Les conseils du Président Bio Tchané

Réagissant à cette situation, le Président Abdoulaye Bio Tchané a exhorté ses militants à ne pas se laisser intimider. « Ne soyez pas découragés. Ne soyez pas démoralisés.

Je suis toujours avec vous. Je vous demande de vous remobiliser pour qu’on aille de l’avant. Je ne suis pas surpris par ce que vous venez de dire, parce que j’ai entendu cela à Boukoumbé, je l’ai entendu à Toucountouna, et je connais d’autres cas qui ont eu lieu à Tanguiéta et même à Natitingou. Des gens sont poursuivis, intimidés, tout simplement parce qu’ils ont exprimé une opinion différente.

Certains commettent ces abus parce qu’ils ne connaissent pas leurs implications juridiques. D’autres le font sciemment, tout simplement par abus de pouvoir. Les deux groupes le font tous parce qu’ils savent qu’en le faisant à Matéri, en le faisant à Boukoumbé ou à Toucountouna, personne n’est au courant dans le reste du pays. Vous devez le savoir et répondre de manière appropriée. Il faut le faire savoir dans la commune, dans le département et dans le pays.

Vous savez qu’il y a des dispositions légales qui interdisent au vendeur, quelle que soit la raison, de refuser de vendre à quelqu’un qui est venu acheter au marché. Les engrais sont vendus par l’Etat avec les moyens de l’Etat. Ceux qui commettent ces actes savent qu’il s’agit d’actes antidémocratiques. Il est de votre devoir de faire savoir ce qui se passe », a conseillé le Président ABT.

Affissou Anonrin

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