La correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) a franchi, depuis le samedi 15 mars 2014, sa phase décisive : l’audit participatif. L’opération a déjà bouclé une semaine. Mais sur le terrain, ce n’est pas encore la grande affluence.
Ce qui suscite déjà des inquiétudes au niveau de certains politiciens. Face au scandale de cette Lépi, Sacca Fikara, Président du MDS, et Candide Azannaï, Président du Parti Restaurer l’espoir, ont donné l’alerte préventive contre la récidive du vol des scrutins, le dimanche 23 mars dernier. C’était à la faveur d’une conférence de presse.
« Le flou autour de la Lépi se passe tellement de commentaire que le débat à ce sujet n’aura d’intérêt que dans la perspective d’un examen de la crédibilité des conditions dans lesquelles mandants et mandataires de notre nation concluent le pacte républicain autour de l’intérêt général », ont fait observer les conférenciers.
Dans sa déclaration liminaire, l’honorable Candide Azannaï a mis l’accent sur les risques que font courir à toute notre démocratie des élections organisées sur une liste totalement biaisée et jonchée d’irrégularités.
« La Lépi initiale n’existe pas et c’est toute l’inquiétude que nous voulons mettre en relief relativement au scénario actuel du COS /Lépi qui ressemble à tout point de vue à la planification d’un désordre dont certains refusent d’anticiper les dégâts latents pourtant très perceptibles », a poursuivi l’honorable Azannaï pour qui « l’actuelle opération dite de correction de la Lépi n’en est pas réellement une idoine dans la mesure où, manifestement, elle est incapable d’atteindre les ambitions qui la soutiennent officiellement ».
Face à cette situation presque apocalyptique, l’honorable Azannaï et son compère Sacca Fikara conseillent une attitude de participation critique qui ne doit nous dissuader de l’existence d’un fort potentiel de conflits que couvent la méthode, la stratégie et les desseins inavoués de la trop grande influence orientée de la majorité présidentielle qui a été à la base de la démarche actuellement en manœuvre autour de la prétendue Lépi et de la présente opération dite de sa correction. Ils ont aussi appelé à une démarche de condamnation de l’actuelle opération pour faire l’option de la mise en chantier d’une Lépi consensuelle provisoire.