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Le Matinal N° 4315 du 24/3/2014

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Tentative de substitution du Pvi-Ng par le Pcv : Yayi et ses ministres dans une gouvernance de foutaise
Publié le mardi 25 mars 2014   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Le Conseil des ministres


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Que se passe-t-il en réalité au sommet de l’Etat ? A y voir de près la manière dont le Conseil des ministres manœuvre, c’est avec une raison aiguisée qu’on affirmera qu’il y a une gouvernance dévouée qui conduit les affaires de l’Etat. La preuve de cette impression que l’on a de la méthode de gestion de Yayi Boni et ses ministres réside dans la danse « tchacha » qui s’exécute autour du Programme de vérification des importations (Pvi-Nouvelle génération) que le gouvernement tente illégalement de substituer par le Programme de certification des valeurs en douane (Pcv). Et ceci de façon préjudiciable aux caisses de l’Etat.


C’est la poisse qui s’est emparée de tout l’actuel gouvernement de Yayi Boni et nous l’annoncions dans notre édition n°- 4311 du mardi 18 mars 2014 en pages 8 & 9. Dans un jeu de pirouette dont ils détiennent les astuces, le Chef de l’Etat et ses obligés de ministres forcés d’assister de façon intempestive aux Conseils de ministres, se retrouvent au Palais de la Marina dès le lendemain de parution ci-dessus citée c’est-à-dire le mercredi 19 mars 2014 pour prendre le contre-pied de ce qu’ils ont en toute conscience délibéré en Conseil des ministres du 13 mars 2014. Ce qui fait dire à un analyste politique que les sempiternelles séances de Conseils des ministres servent certainement à faire beaucoup de choses mais sûrement pas des occasions de mûres réflexions décidant de l’avenir de plus de 10 millions de Béninois.
Sinon comment comprendre qu’après la séance de Conseil des ministres ayant débattu du dossier de Programme de vérification des importations (Pvi-Nouvelle génération) substitué par le Programme de certification des valeurs en douane (Pcv), le gouvernement s’est fendu d’un communiqué dont un extrait dit : « …En approuvant cette communication, le Conseil des ministres a instruit les ministres chargés des Finances, du Développement, de l’Economie maritime et de l’Evaluation des politiques publiques de procéder au lancement : de la demande de propositions pour le recrutement d’un prestataire de services pour la mise en œuvre du Programme de certification des valeurs (Pcv) en douane, conformément aux dispositions de l’article 45 du Code des marchés publics ; de l’appel d’offre pour le recrutement d’un partenaire en vue de la création d’une société d’économie mixte (Partenaire 51% et Etat 49%), pour la fourniture, l’installation et l’exploitation d’un scanner mobile à Cotonou-Port et d’un scanner à bagages à Cotonou-Aéroport… » (Conf. Conseil des ministres du 13 mars 2013).

L’alerte matinale qui a confondu

Puis, il a fallu que votre journal préféré Le Matinal dénonce le grand scandale économico-financier qui se prépare autour du Programme de vérification des importations (Pvi-Nouvelle génération) substitué par le Programme de certification des valeurs en douane (Pcv), pour que Yayi Boni et ses obligés se rassissent pour se renier. Ils ont ravalé rapidement leurs vomissures. Car, ayant été pris par la peur de se voir rattraper dans les prochaines années par les inévitables répercussions financières qui seront greffées sur ce dossier de Pvi-Nouvelle génération substitué par le Pcv.
Car, rappelons-le une fois encore, le contentieux qui oppose l’Etat béninois et Patrice Talon, du fait de la haine gratuite que nourrit Yayi Boni contre son sponsor d’hier dont l’argent a servi à le hisser dans le fauteuil présidentiel, est encore pendant devant la Cour commune de justice et d’arbitrage d’Abidjan de l’espace Ohada. Et de ce fait, toutes les parties se doivent de s’abstenir de poser quelque acte que ce soit. Mais dans son pays, le Bénin, Yayi Boni a tendance à mettre au pas la justice. Et il aurait pu atteindre ses objectifs, n’eut été la vigilance et la perspicacité de Michel Adjaka et de ses collèges de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab). Ils résistent aux assauts répétés de camp Yayi Boni.

La pirouette gouvernementale

Alors qu’il est clairement apparu dans l’extrait du Conseil des ministres du 13 mars 2014 que Yayi Boni et ses ministres que le Pvi… ou le Pcv pour leur emprunter leur nouveau sigle ne fera pas l’objet d’appel d’offres international comme ce fut les cas du Pvi en 2011, du Cotecna sous le président Nicéphore Soglo et le Bivac sous le Général Mathieu Kérékou, le chef de l’Etat et ses 27 lascars sont revenus donner l’impression de vouloir corriger leur erreur.
Ainsi, un extrait de leur Conseil de ministres du 19 mars dernier dit : « Au cours de la séance, le Conseil des Ministres a procédé au réexamen de la communication du Ministre de l’Economie et des Finances relative à la mise en œuvre du programme de certification des valeurs en douanes.
Au terme de cet examen, le Conseil des Ministres a instruit les Ministres chargés des Finances, du Développement, de l’Economie Maritime et de l’Evaluation des Politiques Publiques :
• de procéder au lancement d’un appel d’offres international ouvert pour d’une part, le recrutement d’un partenaire de service pour la mise en œuvre, dans le cadre d’une société d’économie mixte (prestataire 51 %, Etat 49%) du Programme de Certification des valeurs en douane, d’autre part, pour la fourniture, l’installation et l’exploitation d’un scanner mobile à Cotonou-Port et d’un scanner à bagages à Cotonou-Aéroport.
• de soumettre les résultats de l’appel d’offres à l’examen du Conseil des Ministres ». (Conf. Conseil des ministres du 19 mars 2013)

A la lecture de cet extrait, à ne pas y prendre garde, on croirait que la raison a enfin gagné le Palais de la Marina. Mais erreur… Ils avaient déjà annoncé les couleurs depuis le mois de novembre 2013 en décidant de donner le Pcv à la Segub.
En effet, dans un communiqué du Conseil des ministres de ce mois de novembre, on peut y lire : « …Le Conseil des ministres a également approuvé : - une communication conjointe du Ministre de l’Economie et des finances, du Ministre du développement de l’analyse économique et de la prospective et du Ministre de l’Economie maritime et des infrastructures portuaires relative à la mise en œuvre du programme de certification des valeurs en douane.

Le Conseil des ministres a approuvé cette communication et a demandé aux Ministres concernés d’accélérer les négociations avec les responsables de la Segub en vue de la signature d’un contrat de partenariat entre l’Etat et le Guichet unique » (Conf. Conseil des ministres des 16 & 17 novembre 2013).

Flagrant délit

En d’autres termes, c’est que Yayi Boni et son gouvernement avaient déjà dès lors confié le Pvi ou s’ils veulent le Pcv à la Segub et ceci sans appel d’offres. C’est ce qu’on appelle trivialement, le gré à gré. C’est-à-dire qu’ils sont pris en fragrant délit de fraudes. Ainsi, ce n’est qu’une formalité que le gouvernement veut aujourd’hui donner l’illusion de vouloir respecter. Alors qu’il avait déjà confié à la Segub qui exécute déjà le Pcv dans les opérations portuaires au Port de Cotonou depuis que l’on a arraché le Pvi-Ng à la société Bénin Control Sa de Patrice Talon qui l’avait gagné et l’exécutait légalement.

En clair, c’est la méthode de gouvernance économique que réprouvent sans ambages le Code des marchés publics et le Code des investissements que Yayi Boni et ses convives à la table de la bouffonnerie appliquent depuis lors autour du Pvi qui a déjà fait l’objet de près de 18 Conseils des ministres. Koï ! Qu’est ce qui fait courir si tant le gouvernement et son chef dans ce dossier ? Visiblement ledit dossier leur donne assez de fil à retordre. Ils l’ont cherché et ils en auront eu pour leurs comptes.

Car, le chef de l’Etat garant du respect des textes de la République du Bénin est celui-là même qui est le premier à fouler aux pieds les exigences des textes législatifs. Parce que mû simplement par l’idée de faire du mal à celui-là même dont il s’est servi et a bénéficié des largesses financières pour accéder à la magistrature suprême en 2006 puis en 2011 par le tristement célèbre K.O. Et dans cet acharnement aveugle et gratuit, il entraîne dans son aventure sans issue et sans lendemain ses moutons de panurge.

Mais que chacun des acteurs ayant participé à cette mascarade économico-financière qui s’organise, se le tienne pour dit : il est un impératif pour le successeur de Yayi Boni d’avoir à observer son devoir en intentant une action récursoire contre tous les complices à commencer par l’organisateur en chef loin de toutes idées de chasse aux sorcières qui seront sûrement agitées par les « vuvuzéla » profiteurs d’aujourd’hui de la gouvernance de foutaise.

Pendant ce temps, les responsables américains des fonds Mcc observent tout ce tohu-bohu orchestré par le gouvernement. Puis, pour se donner bonne conscience, Yayi Boni et ses ministres se donnent en séance de pitrerie à en croire un autre extrait du Conseil des ministre du 19 mars 2014 qui dit :

« Dans le cadre de la lutte résolue engagée par le peuple béninois contre la corruption, le Coordonnateur de MCA et le président de l’Autorité Nationale de lutte contre la Corruption ont présenté au Conseil des Ministres suite aux instructions du Président de la République, un plan d’actions de lutte contre la corruption pour le rétablissement de l’éligibilité du Bénin aux fonds MCC.

En approuvant ce plan d’action, le Conseil des Ministres a décidé de l’organisation d’un séminaire gouvernemental pour approfondir la stratégie de la lutte contre la corruption ».

Quelle hérésie ! Quelle blague de mauvais goût ! Le lutte contre la corruption réside telle dans un Séminaire gouvernemental ? Il suffirait seulement de demander à Yayi Boni d’avoir le courage de publier les audits qu’il a faits au cours de du premier mandat puis, de donner les moyens à la justice de nous élucider les scandales de Cen-Sad, de machines agricoles, de Icc services, de la construction du bâtiment de l’Assemblée nationale (le temple de la corruption), de l’Aéroport Tourou, de fonds de relookage de l’avion présidentiel aujourd’hui disparu des airs etc… qui embuent lui et son gouvernement.

Si la lumière n’est pas donnée sur ces scandales, que Yayi et son gouvernement sachent que les générations futures leur demanderont des comptes sur leur incapacité à reconduire le Millenium challenge account qu’un gouvernement dirigé par un militaire a réussi à engranger mais, que lui un scientifique qui plus est, un Docteur en Economie n’a pas fait renouveler même avec des professeurs titulaires de rang magistral dans son équipe. Quel dommage !

Emérico Adjovi

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