Plus de dix jours après le démarrage de l’opération de l’audit participatif en vue de la correction de la Liste électorale permanente informatisée (LEPI), la mobilisation des populations reste faible dans le Borgou en général et à Parakou en particulier où le taux n’est que de 22% environ actuellement.
Les autorités politico-administratives inquiètes prennent des mesures afin de drainer du monde vers les centres de recensement.
Seulement 22% des citoyens attendus à Parakou se sont rendus effectivement dans les centres de vote, après dix jours de l’audit participatif en vue de la correction de la Liste électorale permanente informatisée (LEPI) : 28% dans le premier arrondissement, 24% dans le deuxième et 21% dans le troisième arrondissement.
C’est le point à mi-parcours fait par le rapporteur de la Commission communale d’actualisation de la liste à Parakou, Maurice Tchédé.
A Tchaourou, le taux de mobilisation avoisine les 40 %. Dans les autres communes du Borgou-Alibori, le taux, à cinq jours de la date de clôture de l’opération reste encore faible, d’après les informations reçues par la délégation gouvernementale conduite par le ministre Denis Ali Yérima et le préfet Salamatou Kora Ponou, qui a sillonné quelques centres lundi dernier dans le département. Mais le cas de la commune de Parakou, métropole du septentrion, reste préoccupant.
«Parakou est dernier dans les départements du Borgou-Alibori», se désole le superviseur départemental du Conseil d’orientation et de supervision (COS-LEPI) pour le Borgou-Alibori, le député Karim Chabi Sika qui faisait partie de la délégation.
Face à cette situation, la délégation ministérielle a tenu une séance de travail à l’hôtel de ville avec les acteurs impliqués dans le suivi et le déroulement des opérations enclenchées afin de situer les responsabilités et prendre les mesures adéquates.
Le ministre Denis Ali Yérima a saisi l’occasion pour inviter ceux qui ont déjà leurs cartes, ceux qui ont été omis ainsi que les enfants âgés actuellement d’au moins de 11 ans 3 mois, c’est-à-dire ceux qui auront au moins 12 ans le 31 décembre prochain, à se présenter dans les centres retenus en vue de vérifier leurs données, apporter éventuellement une correction ou un complément d’informations si possible, notamment par rapport à leur nouveau centre de vote souhaité, ou pour seau préfet à la préfète du Borgou-Alibori, elle recommande aux agents sur le terrain de faire le point au fur et à mesure afin que les statistiques soient disponibles à temps et les mesures idoines prises en conséquence.
En vue d’accélérer l’opération à Parakou, le député Rachidi Gbadamassi a sollicité le soutien du collectif des chefs quartiers et de l’ensemble des étudiants mobilisés des universités de Parakou et a mis à leur disposition la somme de 1.700.000 F CFA afin de les motiver à sonner la mobilisation et ratisser large dans les quartiers, les amphithéâtres et les résidences estudiantines pour la réussite du toilettage de la LEPI à Parakou.
Comme à Parakou, l’audit participatif souffre dans plusieurs localités du Borgou-Alibori du fait du mécontentement des délégués à l’actualisation qui réclament leurs émoluments ; du déficit d’informations au profit des agents, de l’installation tardive des agents sur le terrain, de la rupture de formulaires de remplissage, des erreurs sur les formulaires, du manque de récépissés de collecte de données, d’insuffisance de stylos et cahiers, du découragement des populations qui doivent parcourir une certaine distance avant de se rendre dans les centres de recensement.
A tout cela s’ajoutent l’insuffisance de la communication en direction des populations, le problème d’accès aux données notamment à cause des listes décollées, déchirées ou illisibles après la pluie.