Sous le régime du Changement et de la Refondation, les scandales au sommet de l’Etat ne se comptent plus. A vouloir les citer, l’on perd son latin. Comparaison n’est certainement pas raison. Mais en moins de huit ans de règne, l’actuel régime a battu tous les records en matière de scandales. Ce n’est pas de gaité de cœur qu’on le dit. Mais remarquons tout simplement que le règne de son Excellence Dr Boni Yayi est rythmé par des scandales «milliardesques». L’on a encore en mémoire celui de la Cen-Sad où des milliards de F Cfa des contribuables béninois ont été dilapidés. Il y a le scandale des machines agricoles abondamment dénoncé par l’honorable Janvier Yahouédéhou. Il y a le scandale des sociétés illégales de placement d’argent connu sous l’éponyme d’Affaire ICC-Services et Consorts. Il y a le scandale de la centrale électrique de Maria-Gléta, cette véritable bombe à retardement qui regarde Boni Yayi et compagnie comme l’œil de Caen. Il y a le scandale de l’avion présidentiel qui hante le sommeil de certains hauts gradés de l’armée. Il y a le scandale du nouveau siège de l’Assemblée Nationale. Ici, ce sont 14 milliards de nos francs qui ont été jetés dans la lagune de Porto-Novo sans aucun espoir de les récupérer… Il y a le scandale de la Sonacop. Il y a… Il y a … Il y a … Il y a…Et il y a maintenant ce scandale de la SBEE qui défraie la chronique : une affaire de deux milliards de F Cfa à élucider. La liste n’est malheureusement pas encore exhaustive, car d’autres scandales naîtront, comme le révèlent d’ailleurs certaines indiscrétions. L’évidence est en tout cas là. La gouvernance de Boni Yayi à l’ère du Changement et de la Refondation a montré ses limites. Sinon comment comprendre que malgré la présence des nombreuses structures de contrôle interne mises en place dans les sociétés d’Etat, l’on parle encore de dilapidation de ressources ? Il y a anguille sous roche. Maintenant qu’on connait les présumés auteurs, toutes les enquêtes diligentées et en cours de l’être doivent faire la lumière sur une question. A qui ces crimes économiques ont profité ? En tout cas, pas à moi, encore moins aux pauvres contribuables béninois.