Le 20 juillet prochain, l’actuelle équipe de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) doit impérativement faire ses adieux à l’institution de régulation des médias. A cet effet, les Associations professionnelles des médias ont décidé que ce soit la carte de presse conjointement délivrée par la Haac et le ministère en charge de la Communication qui serve de document faisant foi pour se faire inscrire sur la liste électorale devant servir aux élections des représentants des professionnels des médias. Mais des informations qui nous parviennent de la Haac ne rassurent guère sur les procédures de délivrance de ce précieux sésame.
A en croire ces informations de plus en plus persistantes, le Collège des Conseillers actuels de la Haaac s’apprêterait à donner la carte de presse nationale tel que le Programme alimentaire mondial (Pam) distribuerait des packs de « meats » aux enfants somaliens. En clair, des Conseillers seraient enclin à induire en erreur le très respectable et respecté président de la Haac, Théophile Nata en l’amenant à cautionner, la distribution de façon systématique, tels des bouts de pain, de la carte de presse à des personnes qui ne devraient pas en bénéficier parce que n’ayant pas rempli normalement les conditions prescrites par la Décision n°-13-015/Haac du 25 avril 2013 portant réglementation de la carte de presse au Bénin. En fait, parmi l’une des conditions principales à remplir impérativement pour être éligible au bénéfice de la carte de presse nationale, entre autres pièces, il faut fournir des productions (coupures de presse ou supports audio et/ou visuels) pour faire la preuve de son professionnalisme. Et c’est le travail méticuleux que la Commission technique de la carte de presse a fait de façon rigoureuse en rejetant les dossiers des personnes qui n’ont pas fourni toutes les pièces exigées par la Décision de la Haac ci-dessus citée. Mais, aussi extraordinaire que cela puisse paraître, nous apprenons que des Conseillers se seraient offusqués du fait que les membres de la Commission technique aient rejeté les dossiers de certaines personnes au motif qu’ils n’ont pas satisfaits entièrement aux exigences en la matière.
Deux poids, deux mesures
Les cas les plus querellés concernent surtout des postulants de l’Ortb qui, pour la plupart n’ont déposé que deux ou trois pièces alors qu’il en faut plus. Ils sont près d’une quatre vingtaine dont les dossiers ont été recalés pour faute de non fournitures de productions réalisées. Mais, leurs amis Conseillers évoqueraient, d’ores et déjà, la raison selon laquelle, les agents de l’Ortb sont tous des professionnels et qu’il n’y a pas de raison à ne pas leur délivrer leurs cartes de presse respectives. Pendant ce temps, il est d’une clarté que la Décision n°-13-015/Haac du 25 avril 2013 portant réglementation de la carte de presse au Bénin n’a jamais fait de distinction entre un agent de tel ou tel autre organe de presse fut-il l’Ortb, Canal 3 ou Imalè Africa. La décision est univoque et impersonnelle et pourtant, des micmacs seraient en train d’être échafaudés pour salir l’honneur du président Théophile Nata. Nous n’osons pas croire que cette respectable personnalité du Bénin se laisserait faire pour qu’au soir de sa carrière, des individus mal intentionnés salissent son image en le traînant dans la boue. Non, ce n’est pas possible !!!
Pour ne donc pas à avoir à gérer des contentieux dans les prochains jours, il importe que les uns et les autres à la Haac puissent se ressaisir et surtout prendre leurs précautions pour ne pas laisser prospérer une telle dérive. Car, lorsque dans les Mairies ou Préfectures, dans les dossiers de demande de délivrance de la carte d’identité nationale, toutes les pièces exigibles n’y figurent pas, le bénéfice de ladite carte est refusé aux postulants. Quitte à celui-ci de reprendre son dossier pour une prochaine fois. Il en est de même à la Direction de l’émigration et de l’immigration pour bénéficier d’un titre de voyage (passeport). On n’appelle pas ceux dont les dossiers ont été recalés ou rejetés à venir compléter telle ou telle autre pièce qui manque au dossier. Toutefois, si dans le cas d’espèce, on peut tolérer le complément de la pièce dénommée « Casier judiciaire » du fait de la grève perlée dans le milieu judiciaire ces derniers temps, ce n’est pas le cas des productions réalisées par tel ou tel autre professionnel des médias. « Qui veut aller loin ménage sa monture », enseigne une sagesse africaine. Celui qui veut se délivrer une carte de presse nationale devrait prendre ses précautions. Autrement… nani…, yakpa… abéni… A la prochaine.
Mais à y voir de près, toute cette machination serait orchestrée parce que des individus chercheraient, coûte que coûte, à se retrouver Conseillers dans la prochaine mandature de la Haac et ils font feu de tout bout pour parvenir à leur fin. Même contre leur destin !!!
