La grève qui paralyse l’Administration publique et le secteur éducatif depuis bientôt 3 mois est loin de connaitre une fin. Et pour preuve, les centrales et confédérations syndicales ont renouvelé leurs motions de grève pour 72 heures à partir de ce jour, et ce malgré la satisfaction de certaines de leurs revendications.
D’aucuns penseraient que la crise sociale qui secoue le Bénin depuis 3 mois connaitrait un dégel à partir de cette semaine, à cause de l’annulation par le gouvernement des concours dits frauduleux. Erreur ! Les travailleurs réunis en Assemblée générale hier ont décidé de relancer le mouvement de grève pour 72 heures à compter de ce jour mardi 1er Avril 2014 à minuit. D’un côté, nous avons la Cstb de Paul Essè Iko et la Fésyntra-Finances de Laurent Métognon, et de l’autre, le Conevest appelé le Collectif National des Enseignants Vacataires de l’Enseignement Secondaire et Technique du Bénin qui sont signataires de cette nouvelle motion. Ainsi, à travers cette nouvelle motion, les travailleurs exigent entre autres le relèvement de leurs fonctions de Placide Azandé, Préfet du département de l’Atlantique-Littoral et de Pierre Agossadou, commissaire central de la ville de Cotonou ; le paiement aux agents de l’Etat y compris les enseignants des 25% d’augmentation décidés en 2011 et de la poursuite judiciaire des personnes impliquées dans l’organisation des concours dits frauduleux annulés. De son côté, le Conevest exige la sédentarisation de tous les enseignants vacataires avec la jouissance par ces derniers des divers avantages liés à la fonction enseignante, en l’occurrence les primes de rentrée, la participation aux travaux d’examens, etc. En outre, les travailleurs dénoncent la mauvaise foi du gouvernement à satisfaire entièrement à leurs revendications. Au regard de la tournure prise par cette crise sociale, le spectre de l’année blanche plane toujours sur l’éducation béninoise.