Il ne reste plus que trois semaines. Les jours sont donc comptés pour qu’enseignants et gouvernement ne puissent plus renier l’évidence et constater que l’année scolaire 2013-2014 est définitivement une année blanche au Bénin.
Mais avant, il faut que les négociations entre les partenaires sociaux et le gouvernement débouchent sur un consensus pour valider l’année scolaire en cours. Et parlant de cette validité, d’après les propos d’un inspecteur pédagogique et le cabinet du ministère de l’enseignement secondaire, avec trois semaines de grève encore, il ne serait plus possible de sauver les meubles.
D’abord, a confié l’inspecteur, la première difficulté a trait à la prorogation de l’année en cours au delà du seuil fixé pour l’organisation des examens de fin d’année. En plus clair, il faut à tout prix éviter que les examens ne coïncident avec la prochaine rentrée. Sinon, c’est tout le calendrier scolaire qui serait chamboulé.
Déjà, il paraît difficile avec les grèves perlées observées jusqu’ici et même en cas d’éventuels compromis dans un laps de temps entre l’Exécutif et les partenaires sociaux sur des séances de rattrapages, de donner du crédit aux diplômes qui en sortiront.
Bref, l’arithmétique du nombre d’heures nécessaires pour valider l’année scolaire est toute une équation à résoudre par le gouvernement qui, au dire du cabinet du ministre de l’enseignement secondaire, mettra tout en œuvre pour repousser le plus loin possible l’alerte d’une année blanche qui plane dangereusement sur l’école béninoise.
Le gouvernement a le dernier mot
Mais, l’Exécutif n’a plus aujourd’hui une large marge de manœuvre. Le mois d’avril sera très décisif pour limiter les dégâts et sauver ce qui peut encore l’être. Car, d’après les informations échappées du cabinet du ministre de l’enseignement secondaire, les examens doivent s’organiser au pire des cas au mois d’août et la prochaine rentrée repoussée en Novembre. Au delà, ce serait mission impossible.
Alors, le gouvernement a le dos au mur. Il a encore quelques jours pour arracher aux partenaires sociaux la levée unanime des motions de grève dans le secteur éducatif. L’espoir est permis. Mais, la tâche s’annonce ardue pour l’Exécutif. Au même moment, les élèves s’impatientent de reprendre les cours. Et ils ont certainement raison. Le spectre d’une année blanche est plus que jamais réel.