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Fraternité N° 3575 du 1/4/2014

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Santé / détection et Traitement des Hépatites : sensibiliser et agir
Publié le mercredi 2 avril 2014   |  Fraternité




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Souffrir de l’hépatite, personne ne le souhaite. Pourtant, cette maladie existe. De par nos comportements quotidiens, on ignore très souvent qu’on s’y expose. Qu’elle soit sous la forme A, B, C, D ou E, l’hépatite est courante au Bénin. Si on ne court aucun risque avec les hépatites A et E, contracter les autres formes d’hépatite (B, C et D), peut s’avérer parfois mortel. Que faire pour éviter cette maladie ? Comment la traiter ne pas aller jusqu’à la phase finale ? Quelques éléments de réponse dans ce mini-dossier.

Connue comme étant une inflammation du foie, l’hépatite fait partie des maladies courantes au Bénin. Elle existe sous plusieurs formes et sévit avec l’évolution du temps. Il y a plusieurs facteurs qui peuvent provoquer l’hépatite. « Une inflammation du foie peut être due à la prise de l’alcool, de certains médicaments, des tisanes ou de l’accumulation du fer, de triglycérides ou de cuivre dans le foie.

Une hépatite peut être due à un trouble du système immunitaire ou l’action des microbes sur le foie tels que les parasites, les bactéries, les champignons ou les virus. Quand on parle d’hépatite virale, c’est une hépatite due à certains types de virus. Et il y a plusieurs types de virus qui peuvent attaquer le foie, il y a : les virus de l’hépatite A, B, C, D et E », a expliqué le professeur Jean Sèhonou, gastroentérologue, médecin-colonel, chef service santé des armées à l’hôpital d’instruction du camp Ghézo.

A l’en croire, les hépatites A et E se transmettent par le mode féco-oral, c’est-à-dire un porteur de l’hépatite A ou E l’élimine par la matière fécale qui contamine l’eau de boisson ou les légumes consommés par un autre individu. Selon ses propos, ces hépatites connaissent une évolution transitoire, c’est-à-dire qu’elles disparaissent au bout de quelque temps.

Ainsi, au Bénin, presque toute la population a l’hépatite A à cause des conditions d’hygiène, peu recommandables, mais cela ne pose aucun problème. « C’est la raison pour laquelle nous ne préconisons pas de vaccination contre l’hépatite A. Par contre, il est recommandé aux Européens de se vacciner contre l’hépatite A avant de venir en Afrique », a-t-il indiqué.

Transmission des hépatites B, C et D
Si les hépatites A et E se transmettent par voie féco-orale, les hépatites B, C et D se transmettent par voies sexuelle, sanguine et d’une mère infecté à son enfant. Quant à l’hépatite B, elle peut se transmettre de façon horizontale, c’est-à-dire à l’intérieur d’une même maisonnée et d’une famille ou collectivité par des échanges des ustensiles et effets (cuillères, fourchettes, assiettes, couteaux, habits…)

L’évolution de la maladie

A en croire le spécialiste, l’hépatite B ne se déclenche pas et ne tue pas aussitôt contractée. Elle évolue avec le temps et manifeste progressivement ses symptômes. Au fur et à mesure que le temps passe, la situation se complique peu à peu et si rien n’est fait, le porteur peut courir des risques de mort. « Il faut faire une différence entre le moment des signes de complications de la maladie et le moment où le virus est rentré dans l’organisme.

Si un individu de 20 ans développe un cancer ou une cirrhose de foie des à l’hépatite B, cela ne veut pas dire que cette personne a eu l’hépatite B récemment ou il y a 2 ans. Mais il a eu cette hépatite depuis sa naissance. Donc, ses 20 ans de vie sont considérés comme 20 ans de maladie qui a évolué de façon silencieuse jusqu’à ce niveau », a-t-il expliqué.

« Si vous prenez 100 individus aujourd’hui qui ont l’hépatite B, au bout de 6 mois, 90 seront "guéries" sans avoir pris le moindre médicament. 10 garderont alors la maladie. Si nous suivons ces 10 individus sur une période de 15 à 30 ans, 3 seront appelés des porteurs inactifs de virus, c’est-à-dire que le virus est mis en "quarantaine" dans leur organisme. Ce virus ne causera donc pas de maladie, mais l’organisme ne parviendra pas à s’en débarrasser.

Cette situation peut évoluer soit vers l’élimination spontanée du virus, soit vers l’aggravation de la maladie. Donc, c’est 3 personnes sur 10, finalement 3 personnes sur 100 qui sont dans cette situation. Dans cette même période, 3 personnes sur 100 auront l’hépatite chronique qui se manifeste par la fatigue, des fièvres, des douleurs au niveau des articulations, le jaunissement des yeux. Vous allez croire que c’est le paludisme ou la fièvre typhoïde, mais c’est à l’issue des analyses que vous vous rendrez compte que c’est l’hépatite.

Ce sont ces trois personnes là qui ont besoin de traitements. Les 4 autres personnes restantes sur les 10 auront une cirrhose de foie, la phase terminale de la maladie du foie. Cela se traduit par la présence de l’eau dans le ventre, dans les membres inférieurs, le jaunissement des yeux, le vomissement du sang car, le sang ne parvient plus à circuler normalement dans le foie avant de parvenir au cœur. Parmi les malades qui vont développer une hépatite chronique et la cirrhose, 4 feront un cancer de foie.

Si on trouve un cancer de petite taille, on peut encore le traiter. Mais quand le cancer est de grande taille ou multiple, le traitement est beaucoup plus aléatoire », a expliqué le professeur Sèhonou.
Donc, à l’en croire, le risque principal de l’hépatite B et C, c’est la cirrhose du foie, mais ce n’est pas tous ceux qui ont l’hépatite B ou C qui auront la cirrhose ou le cancer. C’est seulement 4% des malades qui peuvent se retrouver dans ces conditions. De plus, ce n’est pas le jour où on a l’hépatite B ou C qu’on a la Cirrhose ou le cancer, cela intervient au bout de 15 à 30 ans d’évolution.

Les personnes exposées à un risque élevé d’hépatite B
Pour le professeur, tout le monde n’est pas exposé à l’hépatite B ou C, mais personne n’est épargné en tant que tel. Les personnes les plus exposées sont : le personnel de santé, les personnes qui ont de nombreux partenaires sexuels, les personnes vivant dans une prison, les personnes qui ont beaucoup voyagé dans les pays à risque sans avoir été vaccinées, les personnes qui partagent les mêmes ustensiles de cuisine avec les porteurs de ces virus…

Le système immunitaire compte beaucoup
Au moment où certains se débarrassent facilement de ces virus sans avoir pris le moindre médicament, d’autres par contre sont tués par ces mêmes virus après avoir évolué vers la cirrhose ou le cancer. « Nous ne sommes pas égaux sur le plan du système immunitaire.

Et l’âge à la contamination compte beaucoup. Si quelqu’un à l’hépatite B parce que sa mère la lui a transmise, il ne peut pas avoir la même évolution que celui qui l’a eue à l’âge adulte. Cette différenciation parce que le premier a encore son foie très fragile alors que le deuxième a déjà son foie mature, donc capable de résister à la maladie. Donc, l’âge à la contamination et la compétence du système immunitaire comptent beaucoup », a expliqué le spécialiste.

Attention à l’alcool
Selon le professeur, l’alcool n’est pas indiqué pour un porteur du virus de l’hépatite B ou C car, il court beaucoup de risque en le consommant. De plus, il doit contrôler toute prise de médicaments ou de tisanes au risque d’aggraver la situation.

« Si quelqu’un souffre de l’hépatite B et consomme de l’alcool, son foie est agressé par deux agents différents : l’alcool et le virus. Si vous souffrez de l’hépatite B et vous prenez des médicaments et des tisanes sans contrôle, le risque d’aggravation est beaucoup plus élevé. Nous ne voulons pas dire que quelqu’un qui a l’hépatite B ne doit pas prendre de médicaments ou de tisanes, mais qu’il sache qu’en se comportant ainsi, il donne du travail à son foie », avertit le professeur.

A en croire le professeur Sèhonou, les hépatites B et C se traitent, mais tous ceux qui ont l’hépatite B ou C ne pourront pas être traités pour plusieurs raisons. Il y a 3% des malades qui ont besoin d’être traités car, leur foie est en train d’être lésé par le virus et cela évolue vers la cirrhose. « Donc, nous leur apportons des traitements pour qu’ils n’atteignent pas ce stade », précise-t-il. Selon ses indications, il y a deux types de traitement : le traitement moderne et le traitement traditionnel.

Concernant le traitement moderne, il y a des injections hebdomadaires sous la peau pendant 48 semaines. Le produit injecté est appelé l’Interféron. Ce traitement est efficace à 52% des cas, mais il peut avoir des effets secondaires : la fatigue, les maux de tête, la courbature. Il a aussi des effets sur les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes.

Il peut augmenter la tension, désorganiser le diabète et développer les problèmes de thyroïdes. « A un moment donné, on peut arrêter l’administration de ce produit parce que ses effets secondaires deviennent plus importants et en médecine, le remède ne doit pas être pire que le mal », précise-t-il. A l’en croire, ce traitement coût 160.000 F Cfa par semaine donc, 7 à 8 millions de francs pour un an de traitement.

Si un patient ne peut pas subir ce traitement, il peut porter son choix sur d’autres médicaments que les malades du Sida ont habitude de prendre. Ces médicaments sont pris quotidiennement pendant un an, deux ans, cinq ans ou à vie pour certains. L’efficacité de ces produits sur le virus de l’hépatite B a été découverte il y a une dizaine d’année.

« On s’est rendu compte que la prise de ces médicaments par les malades du sida stabilisait à la fois le virus de l’hépatite B et le Vih. C’est pour cela que depuis un certain temps, ces produits sont donnés à ceux qui ont le virus de l’hépatite B sans avoir le Vih. Ces médicaments sont disponibles au Bénin dans le cadre de la lutte contre le Sida. Nous sommes en train de lutter pour que la Centrale d’achat des médicaments essentiels (Came) achète directement ces produits à l’intention des gens qui ont l’hépatite B. ces médicaments coûtent entre 200.000 et 300.000 F Cfa par mois. Les génériques coûtent entre 20.000 et 25.000 F Cfa par mois », a expliqué le professeur.

Selon lui, le traitement de l’hépatite C est à la fois simple et compliqué. Ce traitement fait intervenir deux médicaments : l’injection de l’Interféron sous la peau une fois par semaine et la prise de la tribaderie tous les jours pendant 6 mois à un an selon le génotype.

La prévention
Selon le spécialiste, l’hépatite B peut se prévenir par la diminution du nombre de partenaires sexuels, l’utilisation du préservatif ou carrément l’abstinence. Il faut aussi se faire vacciner car, la vaccination contre l’hépatite B existe, par contre, l’hépatite C n’a pas de vaccin. Quelqu’un qui ne connaît pas son état sérologique peut se faire vacciner sans risque, mais cette vaccination est sans effet.

« Quand vous avez l’hépatite B et malgré cela vous vous faites vacciner, cela ne va pas aggraver la maladie, seulement que cette vaccination ne vous protège pas », a précisé le professeur. A l’en croire, l’idéal est de faire l’examen pour savoir si on est infecté ou non avant de faire la vaccination. Il faut vérifier par la suite si elle a été efficace.

La prévention de la transmission de la mère à l’enfant
Les femmes enceintes infectées par l’hépatite B font des dépistages et suivent un certain nombre de traitements jusqu’à l’accouchement. Le jour de l’accouchement, l’enfant reçoit la première dose de vaccination. Il y a aussi des médicaments que ces femmes peuvent prendre à partir du 3ème trimestre jusqu’à 3 mois après l’accouchement afin de diminuer la charge virale et limiter le risque de la transmission à l’enfant.

Les efforts du ministère de la santé
Selon le professeur Sèhonou, le ministère de la santé fait beaucoup dans la lutte contre l’hépatite B car, la couverture vaccinale au Bénin est de 67% chez les enfants de moins d’un an. Ce taux est la moyenne africaine et le Bénin dépasse de très loin certains pays de la sous-région. Donc, la lutte contre l’hépatite B par le ministère de la santé est relativement efficace car, il faut envisager d’aller à 100%. « On doit tout faire pour que ceux qui ne sont pas encore infectés ne s’infectent plus », a-t-il dit.

Le traitement des hépatites

A en croire le professeur Sèhonou, les hépatites B et C se traitent, mais tous ceux qui ont l’hépatite B ou C ne pourront pas être traités pour plusieurs raisons. Il y a 3% des malades qui ont besoin d’être traités car, leur foie est en train d’être lésé par le virus et cela évolue vers la cirrhose. « Donc, nous leur apportons des traitements pour qu’ils n’atteignent pas ce stade », précise-t-il. Selon ses indications, il y a deux types de traitement : le traitement moderne et le traitement traditionnel.

Concernant le traitement moderne, il y a des injections hebdomadaires sous la peau pendant 48 semaines. Le produit injecté est appelé l’Interféron. Ce traitement est efficace à 52% des cas, mais il peut avoir des effets secondaires : la fatigue, les maux de tête, la courbature. Il a aussi des effets sur les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes.

Il peut augmenter la tension, désorganiser le diabète et développer les problèmes de thyroïdes. « A un moment donné, on peut arrêter l’administration de ce produit parce que ses effets secondaires deviennent plus importants et en médecine, le remède ne doit pas être pire que le mal », précise-t-il. A l’en croire, ce traitement coût 160.000 F Cfa par semaine donc, 7 à 8 millions de francs pour un an de traitement.

Si un patient ne peut pas subir ce traitement, il peut porter son choix sur d’autres médicaments que les malades du Sida ont habitude de prendre. Ces médicaments sont pris quotidiennement pendant un an, deux ans, cinq ans ou à vie pour certains. L’efficacité de ces produits sur le virus de l’hépatite B a été découverte il y a une dizaine d’année.

« On s’est rendu compte que la prise de ces médicaments par les malades du sida stabilisait à la fois le virus de l’hépatite B et le Vih. C’est pour cela que depuis un certain temps, ces produits sont donnés à ceux qui ont le virus de l’hépatite B sans avoir le Vih. Ces médicaments sont disponibles au Bénin dans le cadre de la lutte contre le Sida.

Nous sommes en train de lutter pour que la Centrale d’achat des médicaments essentiels (Came) achète directement ces produits à l’intention des gens qui ont l’hépatite B. ces médicaments coûtent entre 200.000 et 300.000 F Cfa par mois. Les génériques coûtent entre 20.000 et 25.000 F Cfa par mois », a expliqué le professeur.

Selon lui, le traitement de l’hépatite C est à la fois simple et compliqué. Ce traitement fait intervenir deux médicaments : l’injection de l’Interféron sous la peau une fois par semaine et la prise de la tribaderie tous les jours pendant 6 mois à un an selon le génotype.

La prévention
Selon le spécialiste, l’hépatite B peut se prévenir par la diminution du nombre de partenaires sexuels, l’utilisation du préservatif ou carrément l’abstinence. Il faut aussi se faire vacciner car, la vaccination contre l’hépatite B existe, par contre, l’hépatite C n’a pas de vaccin. Quelqu’un qui ne connaît pas son état sérologique peut se faire vacciner sans risque, mais cette vaccination est sans effet.

« Quand vous avez l’hépatite B et malgré cela vous vous faites vacciner, cela ne va pas aggraver la maladie, seulement que cette vaccination ne vous protège pas », a précisé le professeur. A l’en croire, l’idéal est de faire l’examen pour savoir si on est infecté ou non avant de faire la vaccination. Il faut vérifier par la suite si elle a été efficace.

La prévention de la transmission de la mère à l’enfant
Les femmes enceintes infectées par l’hépatite B font des dépistages et suivent un certain nombre de traitements jusqu’à l’accouchement. Le jour de l’accouchement, l’enfant reçoit la première dose de vaccination. Il y a aussi des médicaments que ces femmes peuvent prendre à partir du 3ème trimestre jusqu’à 3 mois après l’accouchement afin de diminuer la charge virale et limiter le risque de la transmission à l’enfant.

Les efforts du ministère de la santé
Selon le professeur Sèhonou, le ministère de la santé fait beaucoup dans la lutte contre l’hépatite B car, la couverture vaccinale au Bénin est de 67% chez les enfants de moins d’un an. Ce taux est la moyenne africaine et le Bénin dépasse de très loin certains pays de la sous-région. Donc, la lutte contre l’hépatite B par le ministère de la santé est relativement efficace car, il faut envisager d’aller à 100%. « On doit tout faire pour que ceux qui ne sont pas encore infectés ne s’infectent plus », a-t-il dit.

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