« S’il y a année blanche, ce sera du fait des autorités. Nous ne souhaitons pas cela. Mais si cela arrivait, c’est le gouvernement qui en sera tenu responsable. Maintenant si le gouvernement règle les problèmes, nous allons mettre fin à la grève. Nous n’allons plus continuer la paralysie et les cours vont reprendre.
Lorsque le gouvernement va satisfaire nos revendications, la base saura quelle décision prendre. Elle va reprendre le chemin des classes. Nous ne serons pas obligés de descendre à la base avant que les cours ne reprennent ».
Maxime Okoundé, Trésorier du Front des ordres de l’enseignement
« C’est encore possible qu’on sauve l’année en rattrapant les cours »
« L’année blanche n’est pas de notre option. Ce n’est pas à l’ordre du jour. Si elle survenait, c’est le gouvernement qui sera tenu responsable. D’ailleurs, c’est le gouvernement qui déclare l’année blanche. Ce n’est pas les syndicats de l’enseignement qui le font. L’année blanche n’est pas souhaité pas les syndicats ni les travailleurs en lutte. Et s’il doit avoir année blanche, ce sera une catastrophe pour tout le pays. Et je vous rappelle, on a fait quatre mois de grève en 2005, il n’y a pas eu d’année blanche. En 2012, on a fait des mois de grève, il n’y a pas eu d’année blanche. S’il doit avoir année blanche, ce sera de la faute du gouvernement. Maintenant si nos revendications sont réglées, on va reprendre les cours. Donc pour nous, l’année blanche n’est pas encore à l’ordre du jour. Il faut que l’Etat règle nos problèmes pour que nous soyons plus motivés et que nous rattrapons les cours. On peut encore sauver l’année en rattrapant les cours et réaménageant le calendrier. »
Epiphane Azon, Président de la Fenapeb
« Ce sera une grande perte pour les élèves si cela survenait »
« Une année blanche sera une grande amertume pour tous les élèves et parents béninois. Il vaut mieux qu’on écarte cette éventualité, même si nous en sommes à un doigt. Il vaut mieux que cela n’arrive pas. Je compte beaucoup sur le patriotisme des syndicalistes qui sont aujourd’hui en grève. Si cela arrivait, les élèves vont perdre une année. Je me rappelle qu’en 1988 et 1989, lorsqu’il y a eu année blanche, il y a des enfants qui ont choisi ne plus aller à l’école. Donc s’il y a année blanche, plusieurs verseront dans ces choses. Et ce sera dommage pour eux. Face à cette situation, j’ai commencé par conscientiser les syndicats pour qu’ils n’arrivent pas au pire. Mais si cela arrive, je serai obligé d’en prendre acte, car nous n’avons aucune force. Les parents d’élèves n’ont aucune force devant les syndicalistes. Et je constate aujourd’hui que le gouvernement n’a aucune force. J’appelle les partenaires sociaux à baisser la garde ».