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Le Matinal N° 4322 du 1/4/2014

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Wilfried Djènontin, Directeur de l’Inspection générale pédagogique de l’enseignement secondaire : « L’Unesco ne déclare dans aucun pays une année blanche »
Publié le mercredi 2 avril 2014   |  Le Matinal


Marche
© aCotonou.com par TOP
Marche de protestation des Collégiens de Cotonou
Lundi 31 Mars 2014, Cotonou : Les Collégiens de Cotonou effectuent une marche pour protester contre l`éventualité d`une année blanche.


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Les indicateurs ne sont plus loin du rouge. Selon l’alerte donnée par des techniciens de l’enseignement, il sera difficile de sauver les meubles si rien n’est fait au plus tôt. Mais, il y a lieu de s’inquiéter, si l’on veut maintenir les meilleures qualités qui sont reconnues pour le Bénin en matière d’enseignement et d’organisation des examens. Martin Wilfried Djènontin est un Inspecteur général pédagogique du Ministère de l’enseignement secondaire. Dans cet entretien accordé à votre quotidien, il donne les précisions techniques qui peuvent permettre d’apprécier la situation actuelle que vit l’Ecole béninoise. Sans considérations politiques et sans hypocrisie, il reconnait que l’on tend vers le pire.

Le Matinal : Monsieur l’Inspecteur, l’année scolaire au Bénin compte combien de semaines ?
Igpes : L’année scolaire au Bénin compte 36 semaines et on vient de faire 22 semaines y compris les périodes de grèves. Nous avons deux calendriers scolaires : un valable pour les collèges d’enseignement secondaire et général, les lycées d’enseignement industriels et commerciaux et du tertiaire. Nous avons également un calendrier particulier pour l’enseignement technique agricole ou l’année scolaire est modulée sur les saisons pour faciliter la tâche aux enseignants.


Dans quelles conditions l’Unesco déclare-t-elle une année blanche ?
L’Unesco ne déclare dans aucun pays une année blanche, c’est le pays même, compte tenue des problèmes, décide de blanchir l’année. Ce n’est pas un secret, le Bénin en tant que pays économiquement fragile, bénéficie de l’attention de la communauté internationale et il y a des structures d’alerte qui appellent l’attention du Bénin sur la gestion de la chose publique et formule des recommandations qui ne s’imposent pas au pays. Les diplômes délivrés au Bénin ont quand même une notoriété internationale. Mais si nous voulons garder le label qualificatif au système éducatif béninois, nous sommes tenus de faire très attention aux alertes que la communauté internationale nous donne. Pour parler d’une année blanche, il est admis dans les normes de l’Unesco qu’il faut quand même préserver les deux tiers du temps scolaire pour pouvoir valider une année scolaire. En général, on parle d’année blanche quand le système éducatif est vraiment paralysé ; c’est-à-dire la qualité de l’enseignement acquis et le niveau d’exécution des programmes. Nous pouvons dire qu’en référence au niveau d’exécution du programme, les apprenants n’ont rien appris.


A l’étape actuelle, quel est le degré de menace qui pèse sur le Bénin ?
Si je prends les trois couleurs habituellement qui symbolisent la sécurité jusqu’au danger, nous sommes dans le rose ; parce que si, dès le lundi 31 mars 2014, la situation n’est pas totalement réglée, on considère que les apprenants de certains établissements n’ont plus de chance équitable de succès aux examens par rapport à d’autres établissements. Il y a des établissements publics ou certains enseignant vont au cours et d’autres non ; alors que les établissements privés sont en cours.


Les indicateurs ne sont plus loin du rouge. Selon l’alerte donnée par des techniciens de l’enseignement, il sera difficile de sauver les meubles si rien n’est fait au plus tôt. Mais, il y a lieu de s’inquiéter, si l’on veut maintenir les meilleures qualités qui sont reconnues pour le Bénin en matière d’enseignement et d’organisation des examens. Martin Wilfried Djènontin est un Inspecteur général pédagogique du Ministère de l’enseignement secondaire. Dans cet entretien accordé à votre quotidien, il donne les précisions techniques qui peuvent permettre d’apprécier la situation actuelle que vit l’Ecole béninoise. Sans considérations politiques et sans hypocrisie, il reconnait que l’on tend vers le pire.

Le Matinal : Monsieur l’Inspecteur, l’année scolaire au Bénin compte combien de semaines ?
Igpes : L’année scolaire au Bénin compte 36 semaines et on vient de faire 22 semaines y compris les périodes de grèves. Nous avons deux calendriers scolaires : un valable pour les collèges d’enseignement secondaire et général, les lycées d’enseignement industriels et commerciaux et du tertiaire. Nous avons également un calendrier particulier pour l’enseignement technique agricole ou l’année scolaire est modulée sur les saisons pour faciliter la tâche aux enseignants.


Dans quelles conditions l’Unesco déclare-t-elle une année blanche ?
L’Unesco ne déclare dans aucun pays une année blanche, c’est le pays même, compte tenue des problèmes, décide de blanchir l’année. Ce n’est pas un secret, le Bénin en tant que pays économiquement fragile, bénéficie de l’attention de la communauté internationale et il y a des structures d’alerte qui appellent l’attention du Bénin sur la gestion de la chose publique et formule des recommandations qui ne s’imposent pas au pays. Les diplômes délivrés au Bénin ont quand même une notoriété internationale. Mais si nous voulons garder le label qualificatif au système éducatif béninois, nous sommes tenus de faire très attention aux alertes que la communauté internationale nous donne. Pour parler d’une année blanche, il est admis dans les normes de l’Unesco qu’il faut quand même préserver les deux tiers du temps scolaire pour pouvoir valider une année scolaire. En général, on parle d’année blanche quand le système éducatif est vraiment paralysé ; c’est-à-dire la qualité de l’enseignement acquis et le niveau d’exécution des programmes. Nous pouvons dire qu’en référence au niveau d’exécution du programme, les apprenants n’ont rien appris.


A l’étape actuelle, quel est le degré de menace qui pèse sur le Bénin ?
Si je prends les trois couleurs habituellement qui symbolisent la sécurité jusqu’au danger, nous sommes dans le rose ; parce que si, dès le lundi 31 mars 2014, la situation n’est pas totalement réglée, on considère que les apprenants de certains établissements n’ont plus de chance équitable de succès aux examens par rapport à d’autres établissements. Il y a des établissements publics ou certains enseignant vont au cours et d’autres non ; alors que les établissements privés sont en cours

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