« Monsieur de Pourceaugnac ». C’est le spectacle que l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (EITB) et le Centre de formation et recherche en arts vivants (CFRAV) viennent de créer ensemble. Il s’agit d’une mise en scène d’Alain Héma qui a mobilisé 14 comédiens. Trois du CFRAV et 11 de l’EITB. Une première qui enchante le promoteur de l’EITB, Alougbine Dine qui, à l’issue de la représentation du spectacle samedi dernier à Togbin, a expliqué les réelles motivations de ce projet. « Le CFRAV et l’EITB ont créé ensemble ce spectacle pour permettre aux étudiants que nous formons d’échanger leurs expériences, de se mettre en réseau pour réussir ensemble », a affirmé Alougbine Dine. Une initiative que trouve intéressante le metteur en scène, Alain Héma qui a salué la qualité des prestations des comédiens retenus sur le projet. « Je vous assure que j’ai eu un coup de chance en travaillant avec ces comédiens. En réalité, j’avais un mois pour créer le spectacle. On avait donc un mois pour apprendre le texte et faire la scénographie. Je puis vous dire qu’en quatre jours, les comédiens béninois ainsi que Burkinabés ont appris et possédé le texte. Ce qui nous a permis d’aller vite et de respecter le délai imparti. Je leur tire donc chapeau », a témoigné Alain Héma. Et sur le spectacle, lui-même, alors que l’essentiel retenu par les spectateurs reste l’échec au mariage forcé engagé par Oronte, père de Julie, le professionnel révèle, quant à lui, toute une autre intention. « Ce que je veux mettre en exergue, c’est le fait que la rumeur court très vite dans la vie urbaine. Et c’est ce qui justifie le fait que l’instigateur des complots est maintenu sur des roulettes. Vous devez vous rendre compte que même son comportement le démontre à merveille », a expliqué le metteur en scène avant de donner son avis sur la suite à réserver à ce spectacle qui paraît, pour lui, plus formateur qu’un projet professionnel. « Je suis venu plus en tant que formateur que sur un projet professionnel. La suite réservée au spectacle dépend maintenant beaucoup plus du promoteur de l’EITB que de moi, le metteur en scène. De toute façon, s’il me fait encore l’honneur de m’associer pour sa diffusion sur d’autres espaces, je répondrai favorablement », a-t-il indiqué. Il faut préciser que ce projet est financé par l’Union européenne.
