La démarche qualité dans laquelle le Conseil national des Chargeurs du Bénin (CNCB) s’est inscrit vient de connaitre des blocages dus au système de gestion intervenu depuis l’installation d’une nouvelle directrice à la tête de l’institution.
Tel le Port Autonome de Cotonou, le CNCB s’est inscrit depuis l’année dernière dans une démarche qualitative de ses prestations. Il veut, à l’instar de cette institution citée tantôt, être distingué comme une structure offrant toutes les garanties de sécurité, d’efficacité et d’efficience. Il veut acquérir à travers ses activités, une place honorable dans le concert des nations disposant d’un tel instrument de développement. Il veut simplement être cité en référence, être certifié ISO.
Pour ce faire, le CNCB à travers ses responsables d’alors, a entrepris un certain nombre de réformes internes pouvant lui permettre d’accéder à ce haut niveau de distinction. Ces réformes ont trait à la qualité du service et du personnel dont le dynamisme est une nécessité.
Les différents points devant favoriser cette performance ont été initiés ça et là. Le personnel qui pouvait constituer un levier prohibitif a été mis à contribution et l’office a été mis sur l’orbite de la mesure qualité ISO.
Il fallait donc remplir des critères pour prétendre à une telle certification et dans le délai requis, soit dix (10) mois.
Mais avec l’intervention du changement à la tête de la structure, la vision a changé de direction. Les réformes entreprises dans le sens du gain de la qualification sont mises en berne, voire foulées aux pieds. Depuis environ trois mois, on traine les pas, on tourne en rond sans jamais décoller.
La seule méthode qui vaille aujourd’hui est le déplacement du personnel dans tous les sens, le blocage systématique des réformes y relatives et le renvoi aux calendes grecques de ce doux rêve que caressaient travailleurs et responsables à divers niveaux de l’office.
Depuis trois mois, on se cherche toujours, sans pour autant trouver le bout du tunnel. Le personnel est littéralement démotivé ; il y a même comme un blocage systémique.
Par endroits, les agents se côtoient dans un climat de méfiance totale. « Des pions ont été maladroitement bougés », a confié un agent influent qui a requis l’anonymat. Le courant ne semble pas passer entre la Directrice et les cadres appelés en principe à collaborer à la réussite et à l’atteinte des objectifs fixés.
En tout cas, les cadres ne semblent pas engagés aux côtés de quelqu’un dont les intérêts sont ailleurs, pour faire bouger les choses. Ils ne s’expliquent pas le fait que c’est au moment même où la société a décollé, que l’on ait choisi de démettre une responsable qui a l’adhésion de tous et la confiance de la large majorité. Le climat est dès lors vicié et la machine vers l’atteinte des repères pour l’acquisition de la mesure qualitative, c’est-à-dire la certification ISO grippée. Le CNCB dès lors, rate le coche.