L’administration communale de la ville économique du Bénin connait une paralysie depuis quelques jours. Pour cause, les travailleurs regroupés au sein du syndicat des agents territoriaux du littoral (Synatel) observent une grève de 72 renouvelable qui risque de passer à 96 heures dès la semaine prochaine .C’est la décision prise ce mardi à la maison des jeunes de Wologuèdè lors de leur Assemblée générale.
Cette grève des travailleurs de la mairie de Cotonou risque de prendre une nouvelle tournure dès la semaine prochaine du fait des manœuvres d’intimidation des responsables de la ville qui, aux dires des manifestants, visent à étouffer leur mouvement. Ainsi, à en croire les propos de Bio-Ouré Baguiri, secrétaire général du syndicat des agents territoriaux du littoral, les autorités de la mairie usent de tous les moyens pour étouffer le mouvement en cours.
En effet, selon le secrétaire général, les dirigeants de la mairie ont réquisitionné des agents à hauteur de 80% pour travailler à la place des travailleurs grévistes. Ce qui aux dires de Bio-Ouré Baguiri est contraire aux textes puisqu’à l’en croire, les agents grévistes n’ont pas refusé d’assurer le service minimum.
De plus, des menaces d’affectation sont brandies par les responsables de l’hôtel de ville de Cotonou toujours pour étouffer le mouvement. Mais le syndicaliste réaffirme que ces menaces ne touchent point à la détermination des agents territoriaux du littoral qui n’entendent pas baisser les bras jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications.
De son côté, Marc da-Costa, directeur des ressources humaines à la mairie de Cotonou pense que la décision prise par les autorités est salutaire. Il renseigne que les mesures exceptionnelles prises par les autorités de la ville de Cotonou pour contourner la grève des travailleurs est surtout motivée par les difficultés de trésorerie qu’éprouvent actuellement l’administration communale.