On était habitué à un renouvellement par tacite reconduction de la motion de 72 heures de grève des Centrales syndicales. Mais la semaine dernière, les choses n’ont pas visiblement bien tourné. La majorité des Secretaires généraux n’ont pas signé la motion de grève du vendredi 28 mars. Seules la Cstb et la Fesyntra-Finance y avaient apposé leur signature. D’aucuns auraient pensé que la cassure est à la porte des syndicalistes. Mais Noël Chadaré et Pascal Todjinou, non signataires de la motion affichent assurance.
Qu’est-ce qui a pu bien pousser la Fesyntra Finance et la Cstb à signer une motion différente de celle reconduite depuis le 7 janvier ? Le Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) Pascal Todjinou a déclaré qu’il n’y a pas mal compréhension ni dans le fond ni dans la forme. Deux raisons motivent son affirmation. D’abord, il estime que la motion commune signée le 7 janvier par les Centrales et confédérations restent en vigueur jusqu’à présent et respectée par les deux signataires de la motion querellée. Ensuite, il a affirmé que les revendications contenues dans ladite motion n’ont rien à voir avec les 7 points annoncés dans la motion de départ et qu’a priori, il n’y a vraiment pas de parallèle directe à faire. Noel Chadaré renchérit en affirmant qu’on ne peut être fondé à parler de division que dans l’hypothèse où les signataires se sont désolidarisés de la motion du 7 janvier et manifesté une rupture claire avec la ligne de départ. A cette allure, conclure à une dislocation du groupe est selon les Secrétaires généraux une mauvaise lecture. « Je pense que les gens sont imaginatifs dans les racontars. Je suis tout le temps avec les Secrétaires généraux de la Cstb et de la Fesyntra Finances. On a travaillé toute cette journée et je ne sais pas d’où est-ce qu’on sort ces choses. C’est normal qu’on puisse après cette motion penser quelque chose. Mais je veux dire que celle-ci n’engage qu’eux et que la motion du 7 janvier continue et est respectée par tous les Sg », a déclaré Pascal Todjinou. Même son de cloche chez Noël Chadaré qui trouve que c’est une inquiétude qui peut être justifiée. « On peur avoir l’impression que quelque chose cloche avec cette nouvelle motion. Mais au fond, nous n’avons pas de problème en tant que tel puisqu’ils n’ont pas levé la motion que nous avions signée en commun. C’est peut-être une démarche propre à eux que nous respectons. Mais il n’y a pas de problème entre nous", a-t-il rassuré.