Le ministre de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du Tourisme, Jean Michel Abimbola et son collègue en charge du Développement, Marcel de Souza, ont entretenu, hier mercredi 2 avril, les opérateurs économiques nationaux et étrangers sur le Programme de développement touristique de la route des pêches. C’était à Cotonou au cours d’un dîner d’affaires qui a été l’occasion aux deux ministres de présenter à leurs hôtes, les opportunités d’investissements contenues dans les projets touristiques planifiés dans le cadre de la «Route des pêches ».
Par Didier Pascal DOGUE
1200 milliards de F CFA, 22 719 emplois, 103 271 visiteurs par jour, 6024 chambres d’hôtels, 43 km de côte, 6747 appartements et logements pavillonnaires. Voilà les chiffres qui illustrent l’imposant et gigantesque Programme de développement touristique de la Route des pêches. Des chiffres qui font bien sûr rêver mais auxquels l’on ne devrait pas se cantonner pour s’écarter de l’objectif de la séance. Une séance qui visait non seulement à présenter aux opérateurs économiques, les opportunités d’investissements dudit projet mais surtout les inviter à contribuer à sa mise en œuvre.
«Conçu en vue de la valorisation des nombreuses et riches potentialités dont regorge la zone côtière ouest du Bénin, le Programme de développement touristique de la Route des pêches est inscrit au titre des grands travaux du gouvernement et vise à faire du tourisme le premier secteur pourvoyeur de devises et une base solide de croissance économique du Bénin.», justifie Jean Michel Abimbola. Il s’agit, selon lui, d’un projet à réaliser sur un périmètre allant de Fidjrossè à Cotonou jusqu’à Djègbadji à Ouidah pour la première phase et de Ouidah à Grand-Popo pour la deuxième phase. Une zone caractérisée par la qualité, le caractère unique de son paysage mais également son authenticité culturelle et qui présente le Bénin comme un concentré d’Afrique à la fois balnéaire, cynégétique, historique, culturel et cultuel.
Rôle du secteur privé
Pour le ministre en charge du tourisme, le secteur privé a un rôle prépondérant à jouer dans la réalisation de cet important programme (pour une contribution chiffrée de 1000 milliards F CFA), en raison de ce que le tourisme lui est dévolu d’une part et parce qu’il est au cœur des préoccupations de développement d’autre part. A en croire Jean Michel Abimbola, le programme est conçu et conduit dans une approche de partenariat public-privé gagnant-gagnant où les rôles respectifs des différentes parties sont définis.
L’Etat pour 200 milliards F CFA se chargera de la maîtrise foncière, de la mise en place d’un cadre incitatif et de facilités et assurera la viabilisation de la zone à travers la construction du réseau routier et téléphonique, l’alimentation en électricité, l’adduction d’eau potable et l’assainissement.
Quant aux opérateurs privés, ils seront chargés de la réalisation des différents aménagements hôteliers, touristiques et autres infrastructures prévus par le plan conceptuel d’aménagement du programme.
Une présentation entérinée par Victorin Kougblénou, directeur général du programme qui a donné des détails chiffrés sur ce qu’il qualifie de diamant brut, de bijou exceptionnel qu’il faudra extraire, travailler afin qu’il soit beau et mieux vendable. Il s’agit d’un programme qui a été pendant longtemps considéré comme un mirage mais qui devient de plus en plus une réalité. Un programme ambitieux, structurant, intégré visant à valoriser les potentialités culturelles, cultuelles et historiques de la zone, le tout pour faire du tourisme, le premier pourvoyeur d’emplois et de devises.
Le tourisme étant la 2e entrée de devises, le ministre en charge du Développement, Marcel de Souza, estime qu’en plus du vodoun qui constitue un attrait touristique majeur, les 22.000 emplois directs devraient encourager à s’intéresser à ce projet novateur