Le Bénin, le Nigéria, le Ghana et le Mali établissent des plans d’actions pour la dissémination et l’adoption des variétés de maïs résistant à la sécheresse. La semaine dernière, des chercheurs, législateurs et autres acteurs travaillant dans le cadre du projet DTMA, « Drought Tolerant Maize for Africa » qui signifie « Du Maïs résistant à la sécheresse pour l’Afrique » se sont réunis à Ibadan. C’est le campus de l’Institut International d’Agriculture Tropicale qui a abrité la rencontre, ayant pour objectifs principaux de faire le point sur les avancées effectuées et d’établir de nouvelles stratégies de développement du projet. En effet cette rencontre aura permis de réorienter les initiatives du projet DTMA, qui consiste à rendre accessible aux agriculteurs des variétés de maïs poussant dans des conditions de sécheresse.
L’une des grandes suggestions issues des travaux a été une plus forte implication des femmes dans l’initiative, réflexion faite par le Dr Tsedeke Abate, coordinateur du projet DTMA. Selon lui, inclure les femmes sera déterminant, considérant leur très importante contribution au développement de l’agriculture en Afrique. Le Dr Abate a aussi insisté sur l’aspect positif des actions du DTMA, déclarant qu’il s’agit d’une opportunité pour les chercheurs de montrer aux décideurs qu’avec la bonne approche, la recherche peut faire la différence dans le développement du continent.
Pour rendre les variétés de maïs résistant à la sécheresse accessibles aux agriculteurs, les participants à la rencontre d’Ibadan ont également opté pour le renforcement de capacités des producteurs de semences communautaires qui viendront compléter le travail accompli par les compagnies de semences.
Selon le Dr Baffour-Badu Apraku, développeur de semences et coordonnateur du projet DTMA en Afrique de l’Ouest, de belles avancées ont été notées, notamment concernant le développement de nouvelles variétés de maïs résistant. Entre 2007 et 2010, le Nigéria a développé 18 variétés et le Ghana 13. Le Dr Baffour a émis le souhait que les gouvernements accompagnent ces initiatives pour rendre les variétés de maïs résistant à la sécheresse disponibles aux agriculteurs.
Le Dr Ylva Hillbur, Directrice Générale Adjointe pour la Recherche à l’IITTA au Nigéria, a approuvé les efforts fournis par les chercheurs dans la dissémination du maïs résistant à la sécheresse, en indiquant que le projet DTMA est d’autant plus important qu’il s’attaque à l’une des plus grandes contraintes à la production du maïs en Afrique, la sécheresse.
Le projet DTMA lancé en 2007, se veut une assurance contre les risques liés à la culture du maïs, en utilisant des méthodes conventionnelles de développement de semences pour créer des variétés qui permettront une récolte décente en période sèche.
13 pays d’Afrique Sub-saharienne sont impliqués dans le projet DTMA, mis en œuvre par le Centre International d’Amélioration du Maïs et du Blé (CIMMYT), l’IITA et des partenaires locaux.
Esther Tola