Le Bénin marche inexorablement vers une échéance capitale en 2016. Il s’agit de l’élection présidentielle portant en elle-même plusieurs défis selon les différents clans politiques qui existent aujourd’hui au Bénin. A 23 mois environ de l’échéance, des signes avant-coureurs annoncent une période de chaudes empoignades.
L’expérience de l’homme providentiel, inconnu dans l’arène politique pour diriger le Bénin n’a pas satisfait les Béninois. La désillusion sur l’économiste pouvant apporter des milliards pour développer le pays suscite désormais la hargne d’une inévitable alternance. Les hommes politiques récusés par les populations trouvent beau jeu de vouloir saisir l’occasion pour prouver que le pire était dans l’inconnu et qu’il faudra leur refaire confiance.
Les indécis d’un moment se réveillent à présent pour tenter d’offrir au peuple une novelle façon de diriger l’Etat.
Ceux qui sont au pouvoir cherchent les moyens de se maintenir, même au prix d’une révision de la constitution dont l’espoir ne serait pas encore totalement perdu.
La jeune génération, frustrée par la mal gouvernance qui hypothèque l’avenir, est décidée à se battre pour faire élire celui qui peut apporter des solutions idoines aux problèmes de la nation.
Toutes ces situations font le décor de la précampagne pour la présidentielle de 2016 dont les signes avant-coureurs sont désormais perceptibles.
La famille politique au pouvoir, avec ses hauts et ses bas, commence à se métamorphoser avec des actions pour mettre certains dehors et faire entrer d’autres afin de poursuivre le chemin. De grosses cylindrées politiques commencent à constater sur leurs propres terrains des actions de personnalités de leur famille politique qui annoncent que des ambitions rivales commencent à faire jour.
Au sein de l’opposition, des concertations sont en cours par petits cercles. Car les ambitions sont énormes et cela constitue un grand point de fragilisation. Des candidatures sont aussi suscitées et il n’est pas exclu que des primaires se fassent d’ici à là pour départager des candidats à la présidentielle. Toutefois, cette situation fait le lit du succès à un éventuel outsider.
A côté des deux camps que sont la mouvance présidentielle et l’opposition, il y a la nouvelle génération qui veut s’engager pour une nouvelle alternative.
Toutes ces forces sont sur le terrain et chacune d’elles affûtent ses armes pour gagner le pari de 2016.
Les jours à venir pourront bien clarifier le paysage politique béninois avec des repositionnements, des alliances et même des débauchages. Avant la période fatidique de la grande clarification en 2015, les hommes politiques commencent tout doucement à conduire le pays dans la spirale de l’inévitable élection majeure de 2016.