Le gouvernement de Yayi Boni jubile pour trois ans à la tête du Bénin. Des messes d’action de grâce à prix d’or, un géant concert payé pour dire merci à Dieu qui au fond n’en a pas besoin.
Yahvé miséricordieux n’a pas besoin de ces ‘’vaux gras’’ et de ces offrandes encombrantes car elles sont obtenues aux prix de la sueur des Béninois dont les enfants sont toujours sans instruction. La paralysie dans l’enseignement pour tout gouvernement sérieux doit préoccuper. Le malheur est à la porte des apprenants stressés mais le Chef de fil jubile pour un anniversaire qui se fête au cœur des grincements de dents, du délestage, d’absence d’eau potable et de solutions concrètes face à la misère vive. La cité agonise et ses dirigeants jubilent. Au lieu des messes, il faudrait mieux penser aux lamentations. Encore que nous sommes en plein dans la période de la passion du Christ, cela rimerait bien car entre le calvaire du fils Jésus et celui du peuple béninois forcé au ‘’carême sans fin’’ (où la régularité des trois repas quotidiens est devenu un luxe), il y a des similitudes tout aussi justifiées à bien d’égards. Au-delà des excès, ce deuxième mandat devrait être celui des réflexions profondes sur l’héritage à laisser. Le souhait est qu’ils y pensent enfin très sérieusement. Au moins pour les deux années avant le terme du deuxième et dernier mandat.