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Le Matinal N° 4326 du 7/4/2014

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An 3 du second mandat de Yayi : Sous le signe d’un bras de fer avec les travailleurs
Publié le mardi 8 avril 2014   |  Le Matinal




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Le second mandat du chef de l’Etat, Yayi Boni a été très éprouvant que le premier. L’année 2014 reste marquée par de grandes crises. Après la répression de la marche des Centrales syndicales le 27 décembre 2013, la grève des travailleurs s’est accentuée avec à la clé la paralysie de l’administration des établissements scolaires et des tribunaux. Face à cette situation, le chef de l’Etat n’a pu prendre de bonnes décisions.


Face à la persistance de la crise sociale, le Chef de l’Etat, Yayi Boni ne cesse de multiplier des actions pour dissuader les syndicalistes à poursuivre la grève. Malheureusement ses manœuvres et ses menaces de radiation des travailleurs de la fonction publique n’ont pas fait fléchir les partenaires sociaux qui sont toujours campés sur leur position. En effet, engagé depuis le début de l’année, dans les négociations Gouvernement/syndicats en vue de régler les revendications des travailleurs, Yayi Boni n’a fait que jouer à l’hypocrisie. Il a selon les syndicats, préféré faire de la diversion en leur promettant une série de réalisations qu’il n’a pu concrétiser durant les négociations. Et comme si cela ne suffisait pas, il a invité lui-même le mercredi 12 avril 2014 dans son palais, les partenaires sociaux pour discuter avec eux sur les solutions nécessaires pour le règlement des revendications. Malheureusement à la sortie de cette rencontre, les partenaires sociaux sont restés insatisfaits. Pour eux, le chef de l’Etat a fait du saupoudrage. Il n’a pas selon eux abordé les vraies revendications liées au relèvement du préfet des départements Atlantique/Littoral, Placide Azandé et du Commissaire de Cotonou, Pierre Agossadou auteurs de la répression de la marche du 27 décembre 2013. « C’est la déception totale. On pensait qu’il allait faire de bonnes propositions pour régler nos problèmes. Mais hélas. Il n’a donné aucune suite favorable à nos revendications. Nous sommes obligés de poursuivre la paralysie » a lancé le Sg/Cstb, Paul Esse Iko. Après ce énième échec, Yayi pensait qu’en faisant des gestes de séduction à l’endroit des responsables du Front d’action des syndicats des trois ordres de l’enseignement, la grève allait prendre fin. Mais dommage. Malgré le mot d’ordre de suspension de la grève du porte-parole du Front, Lucien Glèlè Langanfin, les grèves ont repris de plus belle. Les actes posés par le chef de l’Etat n’ont fait que raviver les tensions. On se rappelle de l’ultimatum qu’il a lancé le 28 février 2014 sur les chaines de télévision nationale. Loin de contribuer à la résorption des problèmes des syndicats, ce discours n’a fait qu’exaspérer leur colère. La preuve, au lendemain de cet ultimatum, la paralysie s’est poursuivie. S’il est vrai qu’il vient de remettre sur scelle la commission koupaki que preside le ministre d’Etat, chargé de l’enseignement supérieur François Abiola, il a déjà créé les conditions d’un dialogue de sourd en rejetant d’entrée d’accorder les 1.25 de l’indice salarial aux enseignants.

Claude Ahovè

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