Le secteur très sensible de la santé pourrait à nouveau connaître des perturbations dans les prochains jours. C’est en tout cas les signaux issus de la réunion tenue le week-end écoulé par le Bureau directeur national du Syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine (Bdn/Syntrasesh). En effet, après avoir fait le point de la satisfaction de leurs revendications soumises au gouvernement depuis plusieurs mois, Soulé Salako et les siens se sont rendu compte que rien n’a véritablement bougé. Concernant la question de reversement qui serait terminée selon le ministre du travail et de la fonction publique, le Syntrasesh estime que plusieurs centaines d’agents du secteur de la santé sont toujours en attente. Une situation qui, selon Soulé Salako, a déjà fait l’objet de plusieurs correspondances entre le Syntrasesh et le gouvernement, notamment le ministre de la santé et son homologue de la fonction publique. Il y a aussi les problèmes liés au non-paiement des primes de risques et de motivation depuis 2011 et même 2007. Un droit déjà acquis mais qui, curieusement, n’a pas encore été constaté sur les salaires alors que, selon les accords, les rappels de ces primes devraient être constatés sur les salaires depuis janvier 2012. Ce qui, selon les responsables du Syntrasesh, est injuste. L’autre pan de la revendication concerne les actes de carrière. A en croire le Syntrasesh, des agents recrutés depuis 1997 sont toujours en attente de leurs actes de carrière ; ce qui les empêche de connaître les avancements nécessaires sur leurs salaires. A tout ceci, il faut ajouter, toujours selon la plateforme revendicative du Syntrasesh, le déficit criard de personnel dans le secteur de la santé. Une situation qui pénalise beaucoup les agents qui sont obligés de travailler plusieurs jours sans repos. Ainsi, ils exigent, d’une part, le paiement de toutes les primes qui leur sont dues et, d’autre part, le reversement des agents toujours en attente ; et aussi le recrutement de 2000 nouveaux agents pour faciliter la tâche aux infirmiers, aides-soignants et autres. Des revendications dont la satisfaction doit être dans l’immédiat pour éviter une nouvelle crise dans le secteur de la santé. En effet, ‘’si ces revendications ne sont pas
satisfaites, nous allons d’abord bloquer les rapports d’activité du mois d’Avril puis les journées de vaccination à venir’’, a menacé le Secrétaire général du Syntrasesh, Soulé Salako. Il a ensuite annoncé des mouvements plus musclés, notamment des sit-in et des grèves, au cas où le gouvernement ferait la sourde oreille.