La section béninoise de l’Alliance pour Refonder la Gouvernance en Afrique (Arga) a démarré hier, mardi 08 avril 2014, au Codiam à Cotonou ; une conférence internationale de deux jours sur « Gouvernance et dialogue en Afrique : cas du Bénin ». Cette rencontre vise à rassembler les différents acteurs politiques et sociaux pour rechercher des solutions à la panne de dialogue dans tous les domaines de la gouvernance au Bénin.
En présence du Coordonateur régional de l’Arga, M. Assane Mbaye, les travaux ont été ouverts par le Directeur de cabinet du Haut commissariat à la gouvernance concertée, M. Jean-Félix Agbayahoun, représentant le Haut Commissaire.
Dans son allocution de bienvenue, le Professeur Gilles Badet, Président du Conseil d’administration de l’Arga, section Bénin, a précisé que l’Alliance qui existe depuis plus d’une décennie a voulu relancer ses activités par le bais d’une réflexion sur un mal qui ronge notre pays et qui risque de le traîner vers des lendemains incertains. Pour lui, il s’agit d’une crise de confiance et surtout d’un manque de dialogue sincère qui font dénoter, ces derniers temps au Bénin, divers sujets qui fâchent dans des domaines où les acteurs se jettent la balle. Ainsi, pour éviter au Bénin de perdre sa stabilité et sa démocratie, il a invité les participants à élaborer à la fin de ces deux jours de réflexion, un document de propositions sur le dialogue politique, le dialogue social et le dialogue entre les institutions de la République. Cette conférence qui s’achève ce jour a connu la participation de principaux acteurs de la vie politique et sociale de notre pays comme le Pr. Frédéric Joël Aïvo, M. Martin Assogba, l’honorable Eric Houndété, Mme Fatoumatou Zossou et même l’ex Premier Ministre Pascal Irénée Koupaki.
Le Coordonnateur régional de l’Arga, M. Assane Mbaye, heureux de participer à ce rendez-vous de partage d’expériences en matière de gouvernance, a souhaité qu’au sortir de cette assise, de riches et constructives pistes soient dégagées pour faire avancer le dialogue au Bénin. Pour lui, cet atelier est opportun dans un contexte où les pays africains connaissent depuis quelques années des secousses et pannes politiques. Il a donc souhaité que cette conférence s’inscrive dans un processus de construction collective de propositions dans lequel tous les citoyens béninois, quels que soient leur niveau ou appartenance politique, apportent leur pierre pour que le Bénin demeure le « Quartier Latin de l’Afrique de l’Ouest ».
Formuler des propositions concrètes
En ouvrant la conférence, le Directeur de cabinet du Haut commissariat à la gouvernance concertée, M. Jean-Félix Agbayahoun a indiqué que cette conférence est opportune, vu la crise de dialogue politique, social et entre institutions que traverse le Bénin. Rappelant que le Haut commissariat à la gouvernance concertée (Hcgc) est investie de la mission d’instaurer une tradition de concertation, de bonne gouvernance et de reddition des comptes dans notre pays, il a encouragé la présente initiative. Il a tenu, au nom de son Président, M. Moïse Mensah, à exhorter les participants à ne pas laisser leurs colères ou passions transparaître à travers leurs réflexions, mais à formuler des propositions concrètes pouvant permettre au Bénin de retrouver ses valeurs de consensus et de dialogue comme ce fut le cas lors de la Conférence des forces vives de la Nation.
Avant les travaux en groupe, trois communications ont meublé la première journée de la conférence. Il s’agit de l’état des lieux du dialogue politique présenté par le Président Abraham Zinzindohoué, de l’état des lieux du dialogue social présenté par le consultant Pascal Zantou et de l’analyse transversale de la collecte de paroles sur le dialogue social, politique et entre les institutions présentée par le sociologue/Consultant Charlemagne Tomavo.