Le président béninois Boni Yayi et son homologue nigérien Issoufou Mahamadou ont procédé mardi à Cotonou au lancement des travaux de la réhabilitation, de la construction et de l'exploitation du chemin de fer reliant Cotonou à Niamey, d'une longueur de 1.050 km.
Ces travaux font partie du projet de la boucle ferroviaire reliant les capitales de cinq pays de l'Afrique de l'Ouest, un vaste programme d'intégration économique sous-régionale qui consiste à réhabiliter le réseau ferroviaire de l'Organisation Commune Bénin-Niger des Chemins de Fer (OCBN) et à relier par la voie ferrée les villes de Cotonou et de Lomé d'une part, et de Cotonou, de Niamey, de Ouagadougou et d'Abidjan, d'autre part.
Pour le président béninois, ce nouvel axe de chemin de fer facilitera les relations économiques entre le Bénin, le Niger, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire et le Togo.
"La réalisation de cette boucle ferroviaire nous permettra non seulement de mutualiser nos richesses, mais aussi nos efforts pour l'émergence des économies de nos pays, notamment de la sous-région ouest africaine", a-t-il déclaré.
Le président nigérien Issoufou Mahamadou a indiqué que la concrétisation de ce projet enrichira le chantier de l'intégration sous régionale.
"Avec la concrétisation de ce projet de la boucle ferroviaire, nous avançons non seulement vers l'intégration de nos économies, mais aussi la circulation des personnes et des biens dans nos espaces sous-régionales", a-t-il estimé.
Le 7 novembre 2013, un mémorandum avait été signé à Cotonou entre le Bénin, le Niger et la Communauté Internationale représentée par le Groupe Bolloré en sa qualité de partenaire stratégique de référence, technique et financier.
Aux termes des dispositions de ce mémorandum sur la mise en oeuvre du projet de "Réhabilitation, Construction et Exploitation de la ligne ferroviaire Cotonou-Parakou-Niamey", les chefs d'Etat du Niger et du Bénin ont décidé de confier la réalisation de ce projet à une société multinationale au capital social de 70 milliards de francs CFA (environ 140 millions USD) réparti à 10% pour l'Etat béninois, 10% pour l'Etat nigérien, 20% pour les privés béninois, 20% pour les privés nigériens et 40% pour le partenaire stratégique, Groupe Bolloré.