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Le Matinal N° 4327 du 9/4/2014

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Pour non-paiement de primes à des agents : Tension à la Maison de la Francophonie
Publié le mercredi 9 avril 2014   |  Le Matinal




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Ambiance peu ordinaire hier matin à la Maison de la Francophonie à Cotonou. Pour non-paiement de primes trimestrielles aux agents et cadres de l’institution, les activités ont été bloquées pendant plusieurs heures.


A la Maison de la Francophonie à Cotonou, tous les agents et cadres n’ont pas perçu leurs primes du 1er trimestre de l’année 2014. Raison évoquée, certains dépendraient du bureau du Sherpa rattaché à la Présidence de la République et d’autres du Sg/Cnpf sous-tutelle du ministère des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Béninois de l’extérieur. Pour manifester leur désapprobation à la décision qualifiée d’arbitraire, lesdits agents ont organisé hier mardi 8 avril 2014 sous une pluie battante un sit-in. Pendant plusieurs heures, les activités de la Maison ont été paralysées. Joint au téléphone, le représentant du Chef de l’Etat à l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) Adrien Ahanhanzo-Glèlè encore appelé Sherpa, a reconnu avoir intimé l’ordre au Chef service des affaires financières (Csaf), Denis Olayé, par une note de service en date du 07 avril 2014, de ne payer les primes qu’aux agents du Bureau du Sherpa relevant de la présidence de la République. A l’en croire, cette mesure a été prise pour éviter que les agents et cadres relevant du Sg/Cnpf ne perçoivent doublement les primes. Entre temps rappelle-t-il, un nouveau Secrétariat général de la Cnpf (Adolphe Kpatchavi Ndlr) a été nommé en Conseil des ministres sur proposition du ministre des Affaires étrangères. Ce dernier, poursuit-il, est sensé exercer ses activités dans le cadre du Décret n°96-386 du 04 septembre 1996 portant création de la Cnpf et de son arrêté d’application. Les activités du Bureau du Sherpa doivent, dès lors, s’exercer séparément comme le lui a recommandé le Chef de l’Etat lors de sa nomination en qualité de Sherpa. C’est la raison pour laquelle à compter du 1er janvier 2014, il a jugé utile d’avoir non seulement son personnel affecté au Sherpa mais de disposer d’un budget personnel. D’où la proposition faite à l’ensemble du personnel de la Maison de la Francophonie par une correspondance d’opérer le choix de la structure de son affectation. Une décision à laquelle les agents déclarés persona non grata n’avaient pas souscrit, estimant dépendre jusqu’à preuve du contraire de la présidence de la République.

La "vraie" raison du blocage des primes

De sources proches des manifestants, le blocage des primes est la conséquence du déchargement du Sherpa Ahanhanzo-Glèlè de sa fonction de Sg/Cnpf après six années de cumul. En effet, soutiennent les agents, depuis la nomination du nouveau Sg/Cnpf, Adolphe Kpatchavi, c’est une guerre ouverte entre son prédécesseur et lui. Mais le mis en cause n’est pas d’accord. Adrien Ahanhanzo-Glèlè insiste sur le fait que les agents relevant du Bureau du Sherpa ont droit à la fois à des bons de carburant et des primes en numéraire ; ce qui n’est pas le cas avec les agents du Sg/Cnpf qui ne bénéficient que de bons de carburant. Selon ses dires, les agents manifestants ont déjà perçu leurs "tickets valeurs". Ils ne devront que s’en contenter. Ce que les manifestants n’entendent pas faire car ils pensent que c’est un droit acquis. Par rapport aux fonds non perçus, le Sherpa est catégorique. « Le reste des primes envoyées par la présidence sera retourné au trésor public », a-t-il confié. Si rien n’est fait pour régler le différend, les prochains jours s’annoncent tumultueux à la Maison de la Francophonie.

Serge Adanlao

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