Les étudiants de l’Ecole nationale d’économie appliquée et de management (Eneam), sise au quartier Gbégamey à Cotonou, ont été contraints hier, mercredi 9 avril 2014, à l’école buissonnière. A l’origine de cette situation qui n’a rien à avoir avec les grèves se trouve l’explosion du groupe électrogène qui alimente l’établissement en énergie électrique par ces temps de délestage.
Selon les explications apportées par M. Albert N. Hounonkou, Directeur par intérim de l’Eneam, c’est aux environs de trois heures du matin que cet événement serait malheureusement survenu. Les témoignages qu’il a recueillis rapportent que l’explosion du groupe a eu lieu lors de la remise du courant par la Société béninoise d’énergie électrique (SBEE). Au moment de cette remise, une défaillance technique enregistrée au niveau du système de démarrage automatique du groupe aurait donc conduit à son explosion. Grâce à l’intervention spontanée des sapeurs-pompiers appelés à la rescousse par les gardiens, le pire a été évité en dehors des dégâts matériels enregistrés sur la façade sud de l’école qui porte les séquelles de cette explosion. Selon les témoins de l’événement, l’explosion était si forte que les câbles électriques qui partent du groupe pour aller vers les bâtiments ont pris feu. Cet incendie vite maîtrisée n’est pas restée sans conséquence. Elle a, selon les témoins du drame, causé des dommages aux bâtiments A et B de l’école. Aucune perte en vie humaine n’a été déplorée heureusement. Mais dans le rang des étudiants, cette explosion n’est pas restée sans susciter des réactions. « Le pire a été évité de justesse certes, mais le mal est fait. La perte de ce groupe électrogène qui suppléait l’incapacité de la SBEE à nous fournir l’énergie électrique va impacter négativement nos conditions d’étude », déplore un étudiant rencontré sur les lieux après le drame hier matin « Si ce groupe électrogène n’est pas remplacé par les autorités de l’Eneam, ce sera désormais l’enfer pour nous », s’exclame un autre étudiant, le front dégoulinant de sueur. Face à ces inquiétudes, M. Albert Hounonkou rassure. « Après le compte rendu sommaire qui a été fait à la hiérarchie, des procédures ont été déjà engagées pour remplacer le groupe qui a explosé. Par ailleurs, un audit technique a été commandité pour situer les causes réelles de ce drame », rassure le Directeur par intérim de l’Eneam. En attendant que ces procédures n’aboutissent, les étudiants devront passer quelques jours à la maison, le temps qu’on remplace les câbles et ampoules atteints par le feu et qu’on badigeonne les mûrs noircis par la fumée.