Le Directeur général de la Sonacop et sa collègue du Conseil national des chargeurs du Bénin (Cncb) ne sont plus en odeur de sainteté avec leurs travailleurs. Il est reproché à ces deux Directeurs la gestion hasardeuse des ressources (tant financières qu’humaines) des deux entreprises.
A la Sonacop et au Conseil national des chargeurs du Bénin, grèves et sit-in se succèdent. Dans le viseur des travailleurs se trouvent deux Directeurs. Expédit Houéssou pour la Sonacop et Mme Agossa pour le Conseil national des chargeurs du Bénin. Pour les travailleurs, ces deux Directeurs promus par le Chef de l’Etat, non pas pour leur compétence, mais pour avoir mouillé politiquement le maillot, doivent partir au risque de voir les deux sociétés qu’ils dirigent au bord du gouffre. Le cas qui crève en tout cas l’œil est celui de la Sonacop où le Syntra-Sonacop, par l’intermédiaire de son secrétaire général, M. Liamidi Soumanou, est déjà monté plusieurs fois au créneau pour démontrer, documents à l’appui, comment la Sonacop sous Expédit Houéssou coule lentement mais sûrement vers sa perte. Apparemment, rien ne semble émousser l’ardeur de ces travailleurs réunis au sein du Syntra-Sonacop. Même pas l’appel à l’apaisement lancé par la Présidente du Comité de trésorerie qui a rencontré il y a quelques jours des membres du bureau syndical du Syntra-Sonacop « Expédit Houéssou ! Dégage si non rien ». Tel est en tout cas le mot d’ordre en vogue aujourd’hui à la Sonacop.
Au Conseil national des chargeurs du Bénin, le camp est aussi chaud, même si ce n’est pas à la même température qu’à la Sonacop. Au cours de la semaine écoulée en effet, les travailleurs réunis au sein des deux syndicats du Conseil national des chargeurs du Bénin ont fait un tir groupé contre Mme Agossa, Directrice générale de l’entreprise. Il lui est aussi reproché sa façon hasardeuse de gérer le Conseil national des chargeurs du Bénin avec à la clé des recrutements fantaisistes et pléthoriques. Ce que ne semblent pas reconnaître les collaborateurs de Mme Agossa qui ont aussitôt répliqué par voie de presse, un peu par parallélisme de forme. Mais au lieu d’apaiser les esprits, cette sortie médiatique des collaborateurs de Mme Agossa a plutôt jeté de l’huile sur le feu. Les travailleurs promettent en effet de faire d’autres révélations les jours à venir. La situation risque d’être plus explosive qu’on ne le pense.
Pour le moins qu’on puisse dire, une intervention du Président de la République pour voir ce qui se passe au niveau de ces deux sociétés hautement stratégiques pour l’Etat est plus que jamais nécessaire. Car, une grève vraiment corsée des travailleurs de la Sonacop n’est pas bonne pour l’économie nationale en ce moment où il est engagé une lutte sans merci contre le Kpayo à Cotonou. De la même manière, une perturbation des activités du Conseil national des chargeurs du Bénin porterait un coup fatal à la performance du Port autonome de Cotonou. Il y a donc danger !
Grève de 48 heures au Cncb
Le danger n’est plus à venir au Conseil national des chargeurs du Bénin. Il est déjà là. Depuis hier, jeudi 11 avril 2013, les travailleurs du Cncb sont en grève de 48 heures. Ce mouvement est la suite logique de la sortie médiatique faite par le «Collectif du personnel du Cncb » le mercredi 03 avril dernier.
A cette occasion, ils ont dénoncé des actes de mauvaises gestions de la Directrice générale au double plans des ressources humaines et financières. Le collectif prévenait que la non-satisfaction de leurs revendications amènerait à d’autres actions plus poussées et corsées. La grève qui vient de commencer est l’une de ces premières actions à mener, apprend-t-on dudit collectif. Pour mémoire, il faut rappeler que le « collectif du personnel du Cncb réclame, entre autres, l’annulation de toutes les décisions d’engagement en dehors des 17 agents recrutés sur recommandation du Conseil d’administration ; la fermeture de l’antenne de Parakou ; le redéploiement des 13 agents cadres et agents préalablement affectés à Parakou ; la reprise effective des formations de courte durée du personnel et le remboursement du trop-perçu par certains Directeurs et leur poursuite judiciaire. Il appelle le président de la République au secours, pour, dit-il, sauver la maison Cncb. Mme Diane Tossa Gbossou épouse Agossa, la Dg/Cncb a plus que jamais dans ses bottes les travailleurs.