Les députés étaient nombreux à la cérémonie officielle d’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2013 hier jeudi 11 avril. Ont également répondu présent à cet évènement, les homologues du président Mathurin Nago de la sous-région et plusieurs autorités politico-administratives béninoises ainsi que les membres du corps diplomatique et consulaire. A cette occasion, le président de l’Assemblée nationale est revenu sur les acquis de l’institution et insisté sur la nécessité de renforcer les relations entre les Parlements africains.
Procédant à l’ouverture de la première session ordinaire de 2013 de l’Assemblé nationale, le président Nago a rappelé la vision de la sixième législature. Pour lui, l’institution a privilégié l’efficacité, le réalisme et le pragmatisme dans l’accomplissement de ses missions constitutionnelles et le traitement des dossiers. Il a également abordé les activités du Parlement béninois au plan extérieur qui a opté pour une coopération interparlementaire efficace et une diplomatie active et dynamique au service des intérêts communs des peuples africains. Au plan interne, il montrera que le vote des lois relatives à la correction de la Lépi, à la création et au fonctionnement des unités administratives locales, au Code foncier et domanial, à la lutte contre la corruption, au Code électoral sont autant d’actions entreprises par les parlementaires béninois. Les actions menées pour le contrôle de l’action gouvernementale n’ont pas été occultées. Selon la deuxième personnalité de l’Etat, le Parlement s’est illustré à travers des questions écrites, orales et d’actualité de même que des interpellations, des commissions parlementaires d’enquête, d’information et de contrôle. En témoigne, a-t-il soutenu, le vote récent de cinq (05) dossiers de poursuite d’anciens ministres du président Mathieu Kérékou et de Yayi Boni devant la Haute cour de justice. Tout en louant enfin les efforts du gouvernement du président Yayi à répondre aux diverses questions et interpellations des députés, le président Nago l’a exhorté à faire davantage dans le souci du respect des dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Le souhait des délégations parlementaires de la sous-région
Dans leurs allocutions les délégations des Parlements de la sous-région ont souhaité la fédération des efforts, la mutualisation des expériences et les bonnes pratiques. « Nous devons travailler à consolider les voies de dialogue pour faire face aux crises politiques qui anéantissent les efforts des gouvernants et des populations. Travailler surtout au renforcement de l’espace de coopération entre nos deux parlements », a fait savoir le président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso Soungalo Apollinaire Ouattara. « Nous avons besoin d’institutions fortes dont l’Afrique a grand besoin d’où le partage des expériences entre pays voisins », a déclaré pour sa part Edward Doe Adjaho, président de l’Assemblée nationale du Ghana. Quant à Nassara Djobo Ouro- Bang’ na, vice présidente de l’Assemblée nationale du Togo, elle est revenue sur les liens séculaires qui existent entre son pays et le Bénin avant d’appeler les Parlements des deux Etats à tirer profit de ces liens.
Le Mali et la Centrafrique aussi au cœur des adresses
Dans une démarche panafricaniste, Nassara Djobo Ouro- Bang’na, vice présidente de l’Assemblée nationale du Togo s’est intéressée à la situation qui prévaut au Mali et en Centrafrique. « Pendant que nous caressons le rêve d’une Afrique émergente, nos pays continuent d’être les proies d’une déchéance politique qui empêche le bon développement… avec le Mali et la Centrafrique… Le seul combat pour lequel nous devons mobiliser nos énergies est de lutter contre la pauvreté, la maladie, l’analphabétisme, bref le sous-développement. N’est-il pas encore temps de donner une autre image de notre continent en défendant et en promouvant les notions de démocratie, l’Etat de droit et de bonne gouvernance ? », a-t-elle plaidé.
« …, Mesdames et Messieurs, élections à bonne date, oui, mais bonnes et saines élections à bonne date, fixée de façon réaliste, c’est certainement mieux. Au demeurant, des mécanismes juridiques existent pour permettre de résoudre la question de la fin du mandat des actuels élus locaux, communaux et municipaux et d’éviter le vide juridique qui nourrit l’effervescence observée actuellement dans l’opinion publique (….) »
Thobias Gnansounou Rufino
(Br Ouémé/Plateau)
Maturin Nago à propos des Communales (Extrait de son discours)