Dans la matinée de ce vendredi 12 avril 2013, le collectif des avocats de Johannes Dagnon et Pamphile Zomahoun en détention préventive dans l’affaire de « tentative prétendue d’atteinte à la sûreté de l’Etat », ont tenu une conférence de presse à l’Infosec de Cotonou. Il a été question pour ces avocats d’apporter des précisions sur les conditions de transfèrement de leurs clients et d’informer de leur intention d’assigner l’Etat béninois.
Des déclarations faites par les avocats Charles Badou, Sévérin Quenum, Elie Vlavonou Kponou et Joseph Djogbénou, il ressort que l’Etat béninois ainsi que les régisseurs des prisons de Cotonou, Parakou et Kandi seront très bientôt assignés devant les tribunaux pour enlèvement de citoyen français. Selon leurs propos c’est le 3 avril 2013 à 23h50mn, que Johannes Dagnon et Pamphile Zomahoun, inculpés de tentative prétendue d’atteinte à la sûreté de l’Etat, ont été réveillés par des geôliers qui leur ont demandé de prendre leurs effets mais de ne pas tout prendre. Ils ont, selon leurs avocats, été menottés puis embarqués à bord d’un aéronef qui a déposé Johannes Dagnon à la prison de Parakou et Pamphile Zomahoun à celle de Kandi.
Les défenseurs précisent que Dagnon est mis dans une même cellule que des braqueurs arrêtés dans la zone Parakou, Kandi et environs et que tous ses besoins élémentaires se font dans cette même cellule. A Kandi, rapportent les avocats, les conditions de détention de Pamphile Zomahoun ne sont pas meilleures. Il dormirait à même le sol. Par ailleurs, les avocats de Dagnon qui est citoyen français de par sa double nationalité, ont fait savoir que le Consulat de France à Cotonou, a plusieurs fois formulé des requêtes en vue de visiter Dagnon et ceci sans succès. Maître Djogbénou et ses pairs précisent aussi que le Juge d’instruction du 6ème cabinet saisi par le Procureur de la République aux fins d’autoriser le transfèrement de Dagnon et Zomahoun aurait opposé un refus catégorique. Et c’est d’ailleurs l’ensemble de ces raisons qui justifient le projet de procès devant les tribunaux contre l’Etat béninois, les régisseurs des prisons de Cotonou, de Parakou, et de Kandi ainsi que le militaire qui a conduit l’aéronef. » C’est intolérable que des citoyens se fassent enlevés comme des poulets » a déclaré Me Joseph Djogbénou0. Attendons de voir!