« Moi, François Abiola, membre fondateur de l’Académie nationale des sciences, arts et lettres du Bénin (Ansalb) installé ce jour 12 avril 2013 en présence du parrain de l’Académie, son excellence Dr Boni Yayi, Président de la République du Bénin, m’engage à contribuer au développement des sciences, arts et lettres au Bénin et dans le monde en respect de l’éthique ». Tout comme le Professeur François Abiola, spécialiste en toxicologie-pharmacie des sciences de la santé, les 24 membres fondateurs restant de l’Ansalb ont également prêté serment devant le Chef de l’Etat et une quinzaine d’académies et réseaux d’académies sœurs du monde. A l’occasion de cette cérémonie qui s’est déroulée dans l’amphithéâtre Idriss Deby Itno de l’Université d’Abomey-Calavi, les 25 membres ont reçu les diplômes leur donnant accès au cercle restreint des académiciens du Bénin. Au nombre de ces académiciens, on peut citer, le physico-mathématicien Norbert Hounkonnou, le spécialiste de la littérature africaine francophone, Adrien Huannou, l’économiste Fulbert Géro Amoussouga, le spécialiste du droit public Théodore Holo, le spécialiste en gestion des ressources naturelles Brice Sinsin, le géographe Michel Boko, le philosophe Paulin Hountondji, l’historien Félix Iroko, le linguiste Hounkpati Capo, le spécialiste des technologies alimentaires, Mathurin Nago.
Le soutien des anciennes académies à l’Ansalb
Catherine Brechignac, secrétaire perpétuelle de l’Académie des sciences de la France qui célèbrera ses 350 ans en 2016 a proposé des pistes de réussite à l’Ansalb. La doyenne des académiciens présents dans cette salle a invité ses collègues à l’organisation fréquente des débats, de journées d’excellence en dotant les meilleurs des prix et des médailles. Aussi, a-t-elle convié à une collaboration inter-académies pour les échanges d’expériences, sans oublier la transmission du savoir aux générations montantes en s’assurant de leur rôle expert aux côtés du pouvoir public. Quant au Professeur François Guinot, Président du Groupe inter-académique pour le développement et président honoraire de l’académie des technologies de l’institut de France, c’est une force nouvelle, originale qui vient de naître au Bénin. Avec cette force qui affirme sa mission de promotion et d’indépendance, il a convié le pouvoir public à en profiter. A ses collègues, il conseille de « travailler pour le développement. Ce qui consiste à analyser les besoins en rapport avec le pouvoir ». C’est à ce titre que le Professeur Ahmadou Lamine Ndiaye, Président de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal et vice-président de l’Académie africaine des sciences, a confirmé l’avantage d’une académie dans un pays. Pour lui, « l’Ansalb ouvre de nouvelles perspectives au Bénin et un signal fort à ses scientifiques».
Boni Yayi félicite la communauté universitaire
Très fier de cette initiative dans l’enseignement supérieur, le Chef de l’Etat pense que cette cérémonie vient enrichir l’histoire de l’Université d’Abomey-Calavi et, mieux, introduit le Bénin dans la nation les plus modernes. Si pour lui, cette création répond à un besoin du monde universitaire, elle vient également donner un coup de main au Bénin, « Quartier latin de l’Afrique ». Au nombre des missions, il a sollicité le soutien de l’Académie béninoise dans la résolution des problèmes qui minent les secteurs éducatif, sanitaire, énergétique, de la gouvernance et de la sécurité alimentaire du Bénin. Dans son message de remerciement, le Professeur Eusèbe Alihonou, Président de l’Ansalb a rappelé les idéaux de l’association. Ils consistent à servir le pays, l’Afrique, avec probité, impartialité et équité. Pour y parvenir, il a appelé au soutien de tous les citoyens béninois. Le rapport de l’atelier international préparatoire à la rentrée solennelle sur la résolution des problèmes énergétiques a été rendu public comme première action de l’Ansalb.
Emmanuel GBETO
