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La Presse du Jour N° 1860 du 5/4/2013

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Après quelques années de traversée de désert : Le Togo se relève sous Faure - à quand le tour du Bénin ?
Publié le mardi 16 avril 2013   |  La Presse du Jour




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Le Togo est reparti sous Faure pour redevenir la Suisse de l’Afrique de l’Ouest. Sans tambour ni trompette, ce pays laissé en lambeaux par Gnassingbé Eyadéma se reconstruit. Il suffit de s’y rendre pour voir le changement qui s’y opère ne serait-ce qu’au plan des infrastructures de base. Pour le moins qu’on puisse en tout cas dire, les Togolais ont des raisons d’être fiers de leur Président, Faure E. Gnassingbé. En ce moment, que fait le Bénin ?
Celui qui était au Togo il y a quelques années et qui s’y rend aujourd’hui n’a pas besoin de porter des loupes pour voir le changement qui s’y opère. Lomé la laide reprend vie avec des immeubles qui poussent de terre comme des champignons. La route autrefois défoncée qui quitte la frontière bénino-togolaise d’Hilla-Condji pour Lomé a déjà fait place à une voie bien bitumée avec des lampadaires de type moderne. Toujours dans cette zone frontalière et du côté togolais, la politique d’occupation des frontières est très prononcée avec l’érection d’infrastructures qui forcent l’admiration. Aujourd’hui, le cauchemar des routes défoncées est du passé. De la frontière de Sanvécondji à celle d’Aflao, le gouvernement togolais a consenti sur plusieurs kilomètres les ressources qu’il faut pour financer une infrastructure routière digne du nom. A l’entrée de la ville d’Aného, le pont qui donnait des cauchemars aux gros porteurs est sur le point d’être achevé. Il est plus solide que par le passé. Pour permettre aux populations de se rendre facilement à Lomé 2, le gouvernement Togolais a lancé les travaux de réhabilitation de la pénétrante qui donne sur le carrefour de la Colombe de la Paix.
Au décor séduisant qu’offrent de grands artères et boulevards s’ajoute celui des grands immeubles. Au nombre de ces grands immeubles se trouve le siège de la Banque panafricaine Ecobank. Il n’y a pas son pareil en Afrique de l’Ouest, indique-t-on. Ce qui frappe aussi lorsqu’on entre dans le Togo d’aujourd’hui, c’est son port et son tissu industriel en plein essor. Sans tambour ni trompette, Faure Gnassingbé a redonné vie au port de Lomé avec beaucoup de facilités offertes aux importateurs. Et cela se ressent à vue d’œil avec le nombre impressionnant de bateaux qui mouillent en rade. La nuit, les lumières que projettent ces bateaux donnent l’impression qu’il y a une autre ville sur la mer.
Pour ce qui est de l’énergie électrique, le Togo n’a pas les mêmes problèmes que le Bénin. Et ceci, contrairement à ce que nous disent les autorités chargées de ce secteur. La centrale électrique que le Bénin a refusée a été construite en BOT au Togo. Elle est fonctionnelle. C’est d’ailleurs grâce à cette centrale que le Togo parvient à surmonter aujourd’hui ses difficultés en matière d’énergie électrique. Le Bénin est malheureusement contraint de lui tendre la main. Cela donne à réfléchir en tout cas. Quand on est patriote, on ne peut que s’interroger sur le sort du Bénin où un taux de 5,4 % de croissance économique est annoncé. 5,4 % ! C’est bon. Mais cela est bien loin de convaincre les Béninois qui n’arrivent pas à s’offrir le minimum de trois repas quotidiens.
Le Togo était sous embargo, notamment de l’Union Européenne. Mais si aujourd’hui il parvient à sortir la tête de l’eau, c’est sans doute grâce à la discipline que ses dirigeants, à commencer par le président Faure Gnassingbé, se sont imposée dans la gestion des ressources publiques. Au Togo, mis à part les querelles politiques, il y a l’unanimité autour de l’option de développement faite par le Président Faure qui n’est pas tous les jours sur les chantiers qu’il a lancés, mais qui avancent pourtant selon le chronogramme établi.
Qu’est-ce qui empêche le Bénin de décoller tout comme le Togo malgré les grandes réformes engagées? La question mérite d’être posée. Et ce n’est pas la vendeuse de piment ou de cacahouètes au marché Dantokpa qui y apportera la réponse qu’il faut. C’est en tout cas le moment pour nos dirigeants de changer de fusil d’épaule pour garantir un avenir radieux à notre pays.

Affissou Anonrin

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