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La Nation N° 5964 du 9/4/2014

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Maintien de la date initiale du Baccalauréat 2014 au Bénin : Quel sort pour les candidats des établissements publics ?
Publié le jeudi 10 avril 2014   |  La Nation


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Les élèves des établissements publics


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Dans le souci de respecter le calendrier du Baccalauréat des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) dont le Bénin fait partie, le directeur de l’Office du Baccalauréat a annoncé, lundi 7 avril dernier,que les épreuves du Bac au titre de 2014 démarreront le 16 juin prochain. Mais des questions se posent au sujet des programmes sur lesquels seront évalués les candidats des établissements publics, vu les perturbations enregistrées pour fait de grève de leurs enseignants.

C’est désormais confirmé. Malgré les grèves perlées observées dans les établissements secondaires publics, la date du 16 juin est maintenue pour le démarrage des épreuves écrites du Baccalauréat session unique de 2014. L’annonce a été faite lundi dernier par le directeur de l’Office du Baccalauréat. Cette confirmation devrait réjouir tout le monde du moment qu’elle fixe les uns et les autres sur le sort de l’année scolaire 2013-2014 et indique que l’année sera sauvée et non blanche.

Mais à y voir de près, il n’y a que les candidats des établissements privés qui pourront s'estimer heureux. Leur bonheur, c’est de n’avoir pas subi les mouvements de grève comme leurs camarades du public. Ils ont normalement évolué dans les programmes et seront prêts pour affronter les épreuves. Quant aux élèves des établissements publics, si la date annoncée par le DOB venait vraiment à être maintenue pour se conformer aux exigences communautaires de l’UEMOA en la matière, ils devraient s’inquiéter.

Leurs inquiétudes seraient d’autant plus fondées qu’ils n’auraient pas atteint le niveau requis dans les programmes d’enseignement. Ainsi, il faut reconnaître que cette décision, ayant le mérite de traduire la volonté du Bénin de se conformer aux obligations communautaires, pénalise en même temps une bonne frange des candidats. Cette catégorie, certainement la majorité, qui n’a pas demandé aux enseignants d’aller en grève, va subir les conséquences des mouvements de débrayage.

Pour leur rendre justice, ne pourrait-on pas agir autrement ? D’une part, l’objectif fondamental de l’harmonisation des calendriers du BAC au sein de l’UEMOA étant d’empêcher la multi-candidature, et vu que la période du dépôt des dossiers est dépassée dans tous les pays concernés, on pourrait exceptionnellement prolonger l’année pour la sauver.

Cette mesure aura permis aux candidats des établissements publics d’atteindre un niveau appréciable dans les programmes. Ainsi, ils auront acquis les connaissances requises pour être valablement évalués.

D’autre part, sachant que le DOB est conscient de la situation des candidats des collèges publics, certains estiment que ceux-ci ne seront pas pénalisés. Cela suppose que les épreuves tiennent compte de leur niveau d’évolution dans les programmes. Mais ce faisant, la formation reçue ne sera pas complète et ils auraient obtenu un BAC au rabais. Quelle crédibilité pour un tel BAC ? Plus grave, cette option porterait à croire que l’objectif officiel, c’est l’organisation à tout prix des examens et non la qualité de la formation.

A l’avenir, les structures chargées d’organiser le BAC au sein des pays de l’UEMOA ne devraient-elles pas envisager des mesures exceptionnelles pour les Etats ayant connu des perturbations socio-politiques ? Cela permettrait d’avancer dans les programmes, et donc d’assurer une bonne formation, même si le calendrier communautaire n’est pas respecté. De deux maux, le moindre, enseigne la sagesse.

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