Comme la RB, qui est réduite aujourd’hui à la sainte trinité : le père, Nicéphore ; la mère, Rosine ; le saint d’esprit, Léhady ; le PRD et l’UN courent inévitablement vers un suicide.
Au lendemain, de la présidentielle de 2011, il était évident que ces deux partis n’avaient aucun avenir immédiat et qu’il fallait regarder la réalité en face et prendre des décisions courageuses. Malheureusement, le PRD et l’UN viennent de laisser filer trois années qu’ils auraient pu utiliser pour s’inscrire dans une dynamique de grandes victoires. Rebâtir ces partis autour de nouveaux leaders, qui auraient utilisé le second mandat de Yayi pour ratisser large et se faire connaitre aux quatre coins du pays. Aujourd’hui, on constate avec peine et amertume, qu’en 2016, ni le PRD, ni l’UN ne pourra même pas rêver passer le premier tour de la présidentielle, encore moins offrir le prochain président au pays. En pensant choisir de leur chapeau un candidat à trois jours des élections, ils ont hypothéqué toute chance. Même si on prête à nos électeurs l’illettrisme ou l’analphabétisme, après cinq présentielles, une tendance se dessine. Les électeurs votent soit pour le parti ou le candidat. Or le PRD et l’UN n’offrent aucune de ces possibilités. Autrement dit, les électeurs voteront pour ceux qu’ils ont vus et entendus.
En 2016, si le candidat du PRD ne passe pas le premier tour ou si le candidat l’UN ne fasse pas un score honorable de la même présidentielle, ces deux partis risquent de dire adieu à tout avenir politique. Ce risque serait multiplié par 1000 si ces deux partis commettent l’erreur de ne pas présenter un candidat interne et de se noyer dans une coalition dès le premier tour.
Après 2016, il faut s’attendre à une puissante et violente érosion des cadres de toutes les formations politiques qui n’auraient pas pu accéder au pouvoir.
