Selon la revue française « La Lettre du Continent » N°680 du 9 avril 2014, « Des émissaires se disant proches de l’homme d’affaires béninois Patrice Talon ont démarché des éditeurs de presse togolais. But de l’opération : charger Thomas Boni Yayi ». A priori, le fait paraît préoccupant mais à y voir de près, c’est de l’utopie. Encore un montage grotesque, ourdi pour escroquer Yayi et salir le nom de l’homme d’affaires Patrice Talon.
Au total sept directeurs et éditeurs de presse togolais ont été cités par la revue française. Il s’agit de : Augustin Assibo du Tingo-Tingo, Halirou Tchakala du Courrier de la République, Basile Agboh du Scorpion, Guillaume Bogla, rédacteur en chef de La Griffe, Mesmer Motcho du Nouveau Réveil ; Sam Djobo de l’Eveil de la nation et Arouna Issaka du Patriote. Selon l’article de « La Lettre du Continent », ces patrons de presse qui seraient démarchés « viennent d’adresser un courrier au président béninois Thomas Boni Yayi dans lequel ils réclament une audience urgente ».
Toujours dans ledit courrier, les concernés « réunis au sein du Groupement des promoteurs et directeurs de publication d’organes de presse au Togo affirment avoir été approchés ces dernières semaines par plusieurs émissaires déclarant agir au nom de l’homme d’affaires Patrice Talon. Ces derniers désiraient voir publier dans la presse togolaise-moyennant finance-des articles à charge contre le chef de l’Etat béninois ». Interpellés par cette démarche, les éditeurs ont affirmé dans leur lettre à Yayi que ces articles ne sont pas de nature à assurer la stabilité de son régime. D’où leur souci de « s’enquérir de la situation réelle qui prévaut au Bénin ».
Ainsi décrits, les faits suscitent beaucoup d’interrogations. D’abord quel est l’intérêt pour Patrice Talon, s’il était vraiment l’instigateur d’un tel coup, d’aller contacter sept (07) journaux togolais alors qu’ils ne l’a pas fait dans son pays, le Bénin ? Le comble. Que valent ces journaux qui au Togo ne représentent absolument rien ? Des journaux parfaitement inconnus, sans impact sur le Bénin et les autorités béninoises.
Supposons même que lesdits émissaires soient effectivement allés voir ces patrons d’organes de presse et supposons qu’ils aient refusé. Pourquoi demandent-ils encore une audience urgente à Yayi Boni ? Est-ce pour monnayer en retour leur « refus » ? Pire, ont-ils besoin de se constituer en Groupement pour ce simple fait ? Autant de questionnements qui viennent mettre d’ailleurs au clair la tactique déjà connue et souvent appliquée pour ces genres de machination.
En fait, « Patrice Talon est devenu le sésame » ouvre toi des portes de Yayi Boni. Pourvu qu’on dise qu’on est contre Talon. Décidément la hargne envers Patrice Talon est la filière qui marche le plus au Bénin. Les journalistes togolais l’ont bien compris, et veulent sans doute prendre leur part du gâteau distribué par Yayi Boni depuis l’éclatement de cette affaire qualifiée de tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat. Si « Jeune Afrique », « Libération », « Africa 24 », « France 24 » ont réussi à avoir leur part, ce ne sont pas des organes de pesse togolais qui vont manquer au rendez-vous. Ainsi, le nom « Talon » est vendu à prix d’or à Yayi Boni. Et c’est l’argent du contribuable béninois qui en fait les frais.