La campagne cotonnière 2013-2014 est la plus réussie de l’ère du changement. Selon les prévisions, l’on pourrait espérer une production qui tutoie les 400.000 tonnes.
aaMais à l’allure où vont les choses, les attentes pourraient être bien déçues. Un paradoxe, n’est-ce pas ? Et pourtant, la réalité est là. Le coton béninois est pris entre deux feux : le vrai feu (les incendies) et le vol des balles.
Pour ce qui est des incendies, c’est l’usine Sodéco de Bohicon qui a ouvert le bal. A cause d’une fausse manœuvre faite par un camion, un tas de coton a pris feu. La prompte intervention des sapeurs-pompiers a permis d’éviter le pire. Le bilan de cet incendie fait toutefois état de quatre tonnes de coton parties en fumée. Alors qu’on n’a pas encore fini de déplorer cette perte, l’usine de Parakou prend le relais des incendies avec 30 tonnes de coton parties en fumée.
Le Directeur général de la Sonapra, Coordonnateur national des usines d’égrenage de coton dans le cadre de la campagne cotonnière 2013-2014, a tiré la conclusion qu’il s’est agi d’un incendie d’origine criminel. L’enquête ouverte n’a pas encore déposé ses conclusions. Mais la série noire continue. Selon des informations relayées par Radio Parakou, on annonce en effet que 100 tonnes de coton ont été consumées à Banikoara.
La série noire du coton béninois pour cette campagne 2013-2014 ne se limite pas aux incendies qui s’enchaînent et ne finissent pas.
Il y a aussi d’autres situations déplorables. En effet, des voix s’élèvent pour déplorer le vol de balles de coton destinées à l’exportation. Alors que la lumière n’est pas encore totalement faite sur les 1983 balles disparues au cours de la campagne 2012-2013, des sources crédibles annoncent que ce sont 56 conteneurs de balles de coton qui ont disparu au cours de cette campagne cotonnière 2013-2014. Une enquête policière a d’ailleurs été ouverte pour élucider ce cas de vol. C’est dans ce cadre que plusieurs personnes impliquées dans l’égrenage et la commercialisation du coton béninois ont été récemment écoutées par la police.
Demain n’est malheureusement pas la fin. Car bientôt c’est véritablement la saison des pluies alors que les usines d’égrenage ploient encore sous le poids de coton non encore égrené.