En application de l’article 87 de la Constitution, les députés de la sixième législature ont ouvert vendredi 11 avril dernier, la première session ordinaire de l’année 2014. La cérémonie solennelle d’ouverture de cette session est placée sous l’égide du président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, en présence des présidents des institutions de la République, des ministres du gouvernement, des membres du corps diplomatique accrédités au Bénin et des délégations parlementaires africaines.
L’Assemblée nationale lance officiellement les travaux de la première session ordinaire pour le compte de l’année 2014. C’est parti depuis vendredi dernier pour trois mois d’activités parlementaires.
Cette ouverture solennelle est rendue possible par la présence de 62 sur 83 députés que compte l’Assemblée nationale. Le quorum largement atteint, Mathurin Nago, président de l’Assemblée nationale a eu le boulevard bien dressé pour prononcer son traditionnel discours. Une allocution dans laquelle il a salué la bonne ambiance de travail qui règne au sein de la sixième législature depuis son installation en mai 2011. Mathurin Nago a invité ses collègues à continuer d’œuvrer pour le renforcement de cette atmosphère apaisée.
Ceci est d’autant plus important, à l’en croire, pour permettre à l’Assemblée nationale d’aborder avec sérénité la cinquantaine de dossiers inscrits à l’ordre du jour de la présente session. Parmi ces points, le président de l’Assemblée nationale a mis l’accent sur dix dossiers.
Il s’agit des dossiers ayant principalement rapport au contrôle de l’action du gouvernement. Il cite les rapports des commissions d’enquête parlementaire sur la mise en œuvre du Projet d’aménagement des massifs forestiers d’Agoua, des Monts Kouffè et de Wari-Maro (PAMF), la gestion du Fonds d’appui au développement des communes (FADeC), la situation qui prévaut dans les Coopératives d’aménagement rural (CAR) et dans les Unions régionales des Coopératives d’aménagement rural (URCAR) et la gestion de l’escorte des véhicules d’occasion.
A ces dossiers, le président de l’Assemblée nationale ajoute d’autres tels que la désignation et l’installation des membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA), le projet de loi modifiant l’organisation de l’administration territoriale en République du Bénin, le projet de loi portant code pénal en République du Bénin, le projet de loi portant code des douanes en République du Bénin, le projet de loi portant code des pensions civiles et militaires de retraite, le projet de loi portant statut général de la Fonction publique en République du Bénin, le projet de loi portant statut des magistrats de la Cour suprême, le projet de loi portant statut du Barreau de la République du Bénin, la proposition de loi portant organisation et conditions d’exercice en clientèle privée des professions médicales et paramédicales en République du Bénin. Ces différents dossiers constituent les grands chantiers qui vont mobiliser les énergies des députés au cours des trois mois que durera la session ordinaire.
Il n’y aura pas de répit. C’est pourquoi, le président Mathurin Nago a souhaité une robuste santé à tous les députés et au personnel parlementaire d’appui pour que cette session enregistre effectivement une bonne moisson dans l’intérêt supérieur du Bénin.
Sauver l’année scolaire
Le président de l’Assemblée nationale s’est également préoccupé de la situation sociopolitique et économique au Bénin et dans le reste de l’Afrique.
Au Bénin, il a principalement fait remarquer que la présente session s’ouvre à un moment où on assiste à l’accroissement de l’insécurité, à l’escalade verbale au sein de la classe politique et à l’intensification des mouvements sociaux qui paralysent notamment l’école béninoise. Sur la question des grèves, Mathurin Nago invite «le gouvernement à privilégier le dialogue avec les Centrales syndicales en général et avec les travailleurs des secteurs de la santé, de la justice et de l’éducation en particulier en vue de trouver des réponses consensuelles, justes et équitables aux diverses revendications relatives notamment à l’amélioration des conditions de vie et de travail, au respect des libertés citoyennes et à la sécurité des personnes et des biens »